Idée sortie à 1h de Saint-Nazaire : à la découverte du Festival Photo La Gacilly

C'est l'un des plus grands festivals photos gratuits en plein air du monde, avec près de 1000 magnifiques clichés exposés dans les jardins et ruelles du village.

Durant tout l'été, nous vous emmenons en balade à quelques encablures de Saint-Nazaire et de la Presqu'île de Guérande, le temps d'une excursion à la journée dans les terres. Que vous ne partiez pas en vacances, ou que vous soyez de passage dans la région, profitez du week-end pour (re)visiter quelques incontournables. Nous prenons cette semaine la direction du pittoresque village de La Gacilly, qui célèbre cet été les 20 ans de son festival photo. Une exposition à ciel ouvert gratuite et accessible à tous, en hommage à la nature sous toute ses formes. Sublime, monumentale, menacée ou parfois domptée et apprivoisée, elle est la vedette d'une superbe scénographie.

La Nature en Héritage

Créé en 2004 sour le nom de festival “Peuples et Natures”, le festival photo La Gacilly a conservé dans son ADN son indefectible lien avec la Nature. En 20 ans, cette exposition en plein air a séduit le public mais aussi des photographes du monde entier. Certains sont de nouveaux talents, d'autres des compagnons de route qui reviennent régulièrement offrir le regard qu'ils ont eu la chance de poser aux quatres coins du monde, sur les merveilles de la nature, les dangers qui la guettent, les hommes qui y vivent. Le succès du festival tient indéniablement au charme de La Gacilly. Traversé par la rivière l'Aff, le village morbihannais est tout de vieilles pierres, de pépiements d'oiseaux, de bruissements de feuillage et d'ailes de libellules, de sons de cascades et de roulement des pierres dans l'eau. La thématique de cette 20e édition, La Nature en Héritage, résume si bien les 20 dernières années qui ont passé si vite, deux décennies durant lesquelles les photographes sont devenus peu à peu les témoins d'un environnement hérité parfois malmené, et qu'il faut préserver pour les générations futures.

Un festival accessible à tous

Les visiteurs de tous âges sont ici les bienvenus. On peut prendre son temps, s'attarder, venir en famille ou entre amis. Sans avoir besoin de pousser la porte d'un musée, le public découvre les sublimes clichés de 20 artistes invités, certains tirés dans de gigantesques formats. Le charme du festival tient aussi dans la liberté offerte au sein de l'exposition : venir à l'aube, sous le soleil de midi ou à la nuit tombante. Les ombres et la lumière varient tout au long de la journée, et projettent des ambiances changeantes au milieu des sujets qui semblent s'observer d'une image à l'autre. 300 000 visiteurs profitent ainsi chaque année de cette fenêtre sur le monde, et nombreux sont ceux qui reviennent plusieurs fois durant l'été.

Un village scénographié

La scénographie de l'exposition est soigneusement travaillée. Elle rest surprenante à chaque édition du festival, avec des images en totale immersion dans le décor,  qui font parfois se confondre cadre et réalité. Les visiteurs suivent le photographe Sebastião Salgado en Amazonie, et Maxime Riché dans les forêts californiennes en feu, au sein d'un labyrinthe végétal. Un pantanal géant du photo journaliste Brent Stirton attend la gueule ouverte au détour d'une clairière, la série Rêveries de Joana Choumali est plantée au coeur d'un jardin fleuri, la nature futuriste de Luca Locatelli s'expose dans un garage désafecté… 20 séries de 20 artistes talentueux à admirer tout l'été et jusqu'au 1er octobre : Amazônia de Sebastião Salgado, Paradise de Maxime Riché, L’immortalité des arbres de Beth Moon, Pantanal : un éden en danger de Brent Stirton, Sauver les Orangs-Outans de Alain Schroeder, Les voix de l’eau de David Doubilet, Une vie de chalut de Lorraine Turci, Espace-Temps de Lucas Lenci, Au nom de la Mère de Nadia Ferroukhi, Hyperborea de Evgenia Arbugaeva, Metropolis de Pascal Maitre, Over de Cássio Vasconcellos, Alien Love de Sacha Goldberger, C’est déjà demain de Luca Locatelli, 50 ans de photographie de David & Peter Turnley,  Au plus profond des âmes de David Turnley, La condition humaine de Peter Turnley, Un oeil ouvert sur le monde de Yasuyoshi Chiba, Les fantômes de la mémoire de Nazli Abbaspour, Rêveries de Joana Choumali, Métamorphoses de Vee Speers.