Monoprix : porte close pour les salariés qui veulent rester travailler à Saint-Nazaire
Une quinzaine de salariés accompagnés de la CGT se sont rassemblés ce mardi 2 avril au matin devant le magasin du Ruban Bleu fermé depuis 10 jours.
L'annonce de la cession du magasin Monoprix du Ruban Bleu au groupe de la marque le 22 mars dernier a été confirmée par son franchisé il y a tout juste une semaine. Si les salariés conservent un emploi, ils dénoncent aujourd'hui les conditions dans lesquelles leur a été proposée la signature d'un nouveau contrat, ainsi qu'un transfert immédiat à Nantes sans date précise de retour. « Nous voulons et sommes prêts à travailler à Saint-Nazaire » ont-ils exprimé en se rassemblant devant les portes closes du magasin du Ruban Bleu, à l'heure de l'embaûche ce mardi matin.
Une réunion à sens unique de 3h
Les salariés du Monoprix du Ruban Bleu ont appris la vente le vendredi 26 mars. En congés depuis un inventaire réalisé le 22 mars dernier, c'est par un email reçu à midi qu'ils ont été informés d'une réunion à 15h le jour même. « La réunion a duré 3 heures pendant lesquelles nous nous sommes sentis comme confinés. Il nous a eté annoncé la cession, puis la nouvelle direction nous a demandé de signer de nouveaux contrats sur le champ, sans délai de réflexion. Avec notre transfert à Nantes dès le lendemain » témoigne un salarié. S'il est bien stipulé que Saint-Nazaire reste leur lieu de travail, « un avenant indique que nous devons travailler à Nantes jusqu'au 30 avril, et potentiellement plus longtemps » ajoute-t-il. Les salariés se disent choqués de la méthode et insistent « on a senti qu'on n'avait pas le choix ».
Pourquoi le magasin reste-t-il fermé ?
Un inventaire a été réalisé le 22 mars dernier, et la fermeture annoncée comme temporaire à Saint-Nazaire a été présentée par Monoprix aux employés « pour des raisons administratives ». Du côté de la marque, aucune date de réouverture n'a été communiquée, et le groupe reste silencieux. Appuyés par la CGT qui a contacté l'inspection du travail, les salariés ont adressé le 29 mars dernier un courrier à la Direction, mais restent à ce jour sans réponse. « Nous ne sommes pas des pions. Nous voulons travailler » indiquent les salariés, qui contestent ce transfert inconciliable avec les temps de trajet et leurs contraintes familiales. Ces derniers annoncent leur intention de se présenter à nouveau au travail, demain, devant le magasin de Saint-Nazaire, s'ils n'obtiennent pas de réponse.