Saint-Nazaire : braquage à main armée au Carrefour Express du boulevard Laënnec
Traumatisé, un témoin de la scène raconte comment il a cru voir sa vie s'arrêter.

« Je suis arrivé au mauvais endroit, au mauvais moment. Plus de 48h après les faits, je suis sous le choc et je ne parviens plus à dormir » témoigne cet habitant de Saint-Nazaire, témoin du braquage par deux hommes armés le mardi 25 juin en fin de journée. Mis en joue, ainsi que les employés du magasin, il reste choqué plusieurs jours après les faits.
Deux jeunes armés et cagoulés
Il est 20h45 lorsque ce père de famille de Saint-Nazaire entre dans la supérette du boulevard Laënnec. « J'étais seul dans le magasin avec une caissière et un caissier lorsque les deux jeunes sont entrés » raconte-t-il. Habillés de noir et cagoulés, ils se dirigent aussitôt vers la caisse. « L'un d'eux m'a rapidement mis en joue avec une arme, puis l'a dirigée vers l'employée en exigeant l'argent, j'étais tétanisé » poursuit-il. La scène n'a duré que quelques minutes mais semble une éternité pour cet habitant. « L'un des deux hommes a emmené le caissier dans le bureau à l'arrière, en lui demandant d'ouvrir le coffre. Celui-ci lui a répondu qu'il n'y en avait pas, cela l'a énervé » poursuit-il.
« J'ai évité de croiser leur regard »
Le témoin rejoue depuis la scène dans sa tête. « Je n'ai pas dormi les premières 48h, puis je suis tombé d'épuisement, complètement traumatisé. Mais j'ai préféré retourner aussitôt au travail » raconte-t-il. « Je ne savais pas si j'allais en ressortir vivant. J'ai juste évité de croiser leur regard. Si mes enfants avaient été là, je ne sais pas comment j'aurais réagi » ressasse-t-il encore. Quelques minutes plus tard, les deux malfrats sont partis en courant avec leur sac rempli du butin, et les deux salariés se sont empressés de fermer le magasin avant d'appeler la police.
Plaintes déposées
Le Nazairien est revenu sur les lieux le lendemain pour demander des nouvelles des salariés qui avaient repris leur poste, également choqués. Avec le besoin de parler, il s'est également tourné vers un psychologue. « J'ai voulu contacter le commissariat, la police municipale m'a expliqué qu'ils étaient débordés avec les procurations. J'ai donc rempli une pré plainte en ligne. Je veux pouvoir témoigner car il m'en reste un préjudice moral profond. Et ces deux hommes sont toujours dans la nature » indique-t-il. Victime collatérale, le témoin souhaite que son traumatisme subi ne reste pas impuni, « ce sont des actes très graves qui peuvent faire prendre un tournant différent à votre vie ». Le magasin a également porté plainte, et la police a pris en charge l'enquête.