Saint-Nazaire : l’ARS rend ses conclusions sur les puits de Méan-Penhoët
L'association VAMP avait signalé en juin 2023 des taux élevés d'arsenic dans plusieurs puits de particuliers.

En mars 2023, suite au signalement par la Préfecture d'une pollution des sols à proximité de Méan-Penhoët, l'association VAMP (Vivre à Méan-Penhoët) fait appel à un laboratoire pour mesurer le niveau de polluants dans deux puits privés du quartier. La concentration en arsenic relevée est alors largement supérieure aux seuils fixés, et l'association alerte l'ARS et la ville de Saint-Nazaire, qui lancent une campagne d'analyse des eaux de puits domestiques en mars 2024. Les résultats ont été aujourd'hui annoncés par la Préfecture de Loire-Atlantique.
27 puits analysés
« 27 particuliers ont fait part de leur accord pour que soient réalisées des analyses de l’eau de leurs puits » communique la Préfecture de Loire-Atlantique. De nombreux composés ont été recherchés lors de ces mesures : arsenic, mais également aluminium, cobalt, manganèse, nickel, cadmium, chrome, cuivre plomb, antimoine, fer, composés organiques volatils, micropolluants organiques avec certains paramètres physico-chimiques (couleur, turbidité, conductivité...). Bien qu'utilisée pour l'arrosage des jardins, ou éventuellement pour le remplissage de piscines, l'eau analysée a été comparée aux normes protectrices définies pour la consommation humaine.
81% des puits conformes aux normes de consommation humaine pour l'arsenic
« Les résultats de cette campagne ne témoignent pas de fortes teneurs en arsenic et ne confirment donc pas le signalement de l’été 2023 » annonce aujourd'hui la Préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué de presse. 81% des puits sont conformes à la consommation humaine fixée pour ce paramètre, et des dépassements sont observés pour 19 % d’entre eux. La teneur maximale mesurée est cependant 4 fois inférieure à celles signalées en 2023. « Les dépassements les plus fréquemment observés de la norme de qualité pour les eaux destinées à la consommation humaine concernent, au-delà de l’arsenic, l’aluminium et le manganèse » poursuit la Préfecture. 26 % des puits présentent une teneur au-delà de la norme pour l’aluminium, 15 % pour le manganèse, et aucun dépassement de norme n’est observé pour les micropolluants organiques qui ont été détectés pour 60% des points de relevage à l'état de traces.
Les résultats publiés sur le site de l'ARS la semaine prochaine
« Cette campagne d’analyses ne témoigne donc pas d’une pollution marquée et généralisée de l’eau pour les composés recherchés, certains puits présentant néanmoins une qualité de l’eau dégradée » conclut la Préfecture. Arsenic, aluminium, manganèse… La présence de ces 3 éléments pourrait donc être d'origine naturelle, ou liée aux activités humaines, et ne touche pas un secteur particulier de Méan-Penhoët. « Les résultats de cette campagne sont restitués aux particuliers concernés avec des recommandations sanitaires adaptées en fonction des résultats de l’analyse » indique la Préfecture, qui déconseille le remplissage des piscines en toutes circonstances, et l'arrosage des potagers dans certaines situations pour éviter le transfert de polluants. Des analyses complémentaires seront réalisées à la fin de l'été sur quelques puits. Les résultats de la campagne d'analyse seront disponibles sur le site internet de l’ARS la semaine prochaine.