Saint-Nazaire, La Baule, Pornichet et Saint-Brévin prioritaires pour agir face à l’érosion du littoral
126 communes françaises auront l'obligation de s'adapter aux conséquences du réchauffement climatique et à la pression humaine en adaptant leurs règles d'urbanisme.

Par décret publié au journal officiel le 30 avril 2022, le gouvernement a désigné les 126 communes (parmi 864 communes vulnérables) qu’il considère directement menacées par la montée du niveau de la mer, les tempêtes et les submersions marines, et concernées prioritairement pas la loi Climat et Résilience 2021. Saint-Nazaire, La Baule, Pornichet et Saint-Brévin figurent sur la liste.
Quelles conséquences pour les règles d’urbanisme de ces 126 communes ?
Saint-Nazaire, Saint-Brévin, Pornichet et La Baule qui possèdent déjà un Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) vont disposer de nouveaux outils prévus par la loi. Des contraintes vont peser sur les communes désignées par le gouvernement et qui devront réaliser des cartes du risque de recul du littoral à 30 ans et 100 ans. Ces cartes devront être utilisées pour définir les nouvelles règles d’aménagement, et pourront même entraîner des interdictions de construire dans les zones sensibles exposées à l’horizon de 30 ans (exception faite des bâtiments existants, de l’installation de services publics, ou de nouvelles activités nécessitant une proximité avec la mer). Dans les zones exposées à 100 ans, les constructions resteront possibles, mais avec une obligation de démolir à l’approche des menaces liées au bouleversement climatique. La majorité des 126 communes concernées se situe en Bretagne (41 communes), mais aussi en Nouvelle-Aquitaine (31 communes) et en Normandie (16 communes). Le gouvernement annonce que cette liste sera révisée au moins tous les 9 ans.