Saint-Nazaire : la passion du vinyle de Patrick Ragaud, disquaire résident au Garage

Patrick Ragaud de Metropolis Records, et Octopus Music, coorganisent le prochain salon du disque le dimanche 17 novembre au Garage.

Patrick Ragaud, disquaire chez Metropolis Record à Saint-Nazaire © Photo : SaintNazaireNews.fr

Ils seront encore nombreux ce dimanche, à fouiller dans les bacs à la recherche d'une perle rare, de leur groupe fétiche, ou de nouveaux disques à ajouter à leur collection. Neuf, occasion, collectors, vinyls, CD, affiches... Dans des styles éclectiques de Rock, Pop, Métal, Jazz, Blues, Soul Funk, Hip Hop, Electro, Chanson, Reggae, World Music, ou encore Bandes Originales ... Depuis 10 ans, le salon du disque réserve son lot de pépites musicales, et revient désormais 5 fois par an dans le hall du Garage. Cela fera bientôt 10 ans aussi, que Patrick Ragaud, le disquaire de Metropolis Records, y a posé ses bacs emplis de vinyles, et a vu passer depuis entre ses mains toutes les musiques capables de traverser les styles et les époques.

Des débuts au magasin Nuggets

En poussant la porte du Garage, impossible de passer devant Metropolis Records sans tendre l'oreille aux notes qui s'en échappent. Juste à droite à l'entrée, les platines de Patrick Ragaud tournent en continu, et il entretient la même passion vivace qui l'animait au début de sa carrière, lorsqu'il était vendeur dans le magasin Nuggets aujourd'hui disparu. Spécialisé dans l'achat et la vente de disques neufs et d'occasion, il s'est lancé il y a plus de 20 ans en rachetant pour la première fois un stock à un disquaire. « J'ai commencé sur un petit stand dans les brocantes ou sur ebay. Lorsque je me suis inscrit au premier salon du vinyle du Garage, monsieur Klaus qui était résident m'a proposé de m'installer » raconte-t-il. Une occasion rêvée pour Patrick Ragaud qui a acheté ses premiers vinyles quand il avait 13 ans, et ne s'est jamais arrêté depuis, « même lorsque le CD est arrivé » ajoute le disquaire.

« Dans les vinyles on ne prend pas tout et on ne trouve plus tout »

A l'occasion de successions, ou encore de déménagements, les particuliers lui amènent les lots dont ils veulent se séparer. « Je ne prends pas tout. Seulement les disques en bon état. Pas de classique. Et dans la chanson française, seulement ce qui a bien vieilli » décrit Patrick Ragaud. Depuis une dizaine d'années, le disquaire constate un retour en grâce du vinyle, et reçoit de plus en plus de personnes persuadées de posséder une mine d'or et des pépites rares. « Elles peuvent être déçues de la valeur réelle de leurs vinyles. Les perles rares sont en fait de plus en plus difficiles à trouver. Les disques de U2, The Cure, Prince, ou Depeche Mode par exemple, car aujourd'hui les gens préfèrent les garder. Ou encore des groupes style Les Garçons Bouchers qui ne figuraient pas au top 50 » détaille-t-il. Dans sa boutique du Garage, des pochettes vident recouvrent les murs dans un patchwork coloré. « Je les conserve pour leur design singulier, et parce que j'espère un jour trouver le disque manquant qui pourra s'y glisser » sourit-il.

Vintage le vinyle ?

Pas tant que ça. Même si les DJs sont passés au numérique, le vinyle reste un objet recherché, et toujours vendu lors des sorties d'albums récents. Et chaque semaine au Garage, Patrick Garaud voit passer des collectionneurs pointus qui recherchent des styles particuliers, des amateurs aux goûts plutôt classiques, et des clients de tous âges, « avec quand même moins de jeunes, car le quartier a une connotation assez âgée » constate-t-il. On pourra en tous cas dimanche retrouver tous les styles, et à tous les budgets, parmi plus de 30 000 disques. Le disquaire du garage a déjà préparé ses dernières trouvailles : ce très beau lot de jazz, ou encore celui-ci de Metal tout juste rentré. Gérard Lambert-Ullmann, ancien libraire de Saint-Nazaire, viendra également présenter son livre "Bon vent l'anartiste, Hommage à Jean Yves Le Bellec" durant le salon.