Saint-Nazaire : remise en service du pont basculant au mieux à la mi-novembre
Au Petit-Maroc, les riverains attendent les résultats définitifs de l'analyse des dégradations subies par l'ouvrage.
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Le 24 juillet dernier, le navire Harbour First entrait en collision avec le pont basculant de l’écluse sud, à Saint-Nazaire. L’île du Petit-Maroc est depuis privée de cet accès précieux, tandis que l’ouvrage est resté hors service en position levée, le temps de mesurer toutes ses dégradations structurelles.
Les premiers résultats d’expertises
« Les expertises en cours, menées avec l’appui de la société Beaudin-Châteauneuf, permettent d’identifier plusieurs zones endommagées sur le pont basculant, suite au choc provoqué par le navire Harbour First, fin juillet. Des analyses complémentaires permettront de définir avec précision le scénario des réparations. » a indiqué dans un communiqué la direction du Port Nantes Saint-Nazaire. Spécialisée dans la construction de ponts et charpentes métalliques, l’entreprise Beaudin-Châteauneuf est en charge des opérations et utilise des technologies avancées pour déterminer de manière précise le niveau de déformation de la structure et de ses impacts sur le mécanisme et le génie civil : relevés géométriques, modélisation de l’impact du choc juxtaposé sur les plans de l’ouvrage, vérification par calculs des conséquences de la collision. Une intervention qui a débuté dès la fin du mois d’août, grâce à l’activation de la procédure à caractère d’urgence permettant de réduire la commande publique de trois à un mois. « Les premiers résultats ont permis de confirmer des déformations localisées de la structure métallique, au niveau des membrures inférieures et supérieures et des entretoises. Celle-ci étant fragilisée, elle ne garantit plus la sécurité de l’ouvrage. A ce stade, le pont doit conserver sa position levée. Des inspections approfondies complémentaires vont être réalisées au niveau des soudures. Des relevés précis des cotes vont également être menés pour s’assurer de l’exhaustivité des dommages et de la manœuvrabilité de l’ouvrage. »
Des essais de fonctionnement seront nécessaires
À l’issu de cette deuxième phase d’analyse, des essais de fonctionnement seront nécessaires, ainsi qu’une poursuite des expertises. C’est seulement à ce moment là, si les dégradations s’avèrent limitées au niveau de la structure, et après des réparations localisées par renforcement ou remplacement, que la remise en service de l’ouvrage pourrait avoir lieu à la mi-novembre. « Dans le cas où des dégradations complémentaires seraient décelées, notamment au niveau du génie civil, le délai de remise en service pourrait être réévalué. Les conclusions des analyses, attendues mi-septembre, permettront d’affiner les scénarios » a précisé la direction du Port Nantes Saint-Nazaire.
