Saint-Nazaire : visite en images du nouveau conservatoire Boris Vian

La rénovation du bâtiment entamée il y a 2 ans et demi sera achevée pour la rentrée de septembre 2024.

Dispensés depuis 3 ans dans des bâtiments modulaires provisoires boulevard Jean de Neyman, les cours vont pouvoir reprendre à la rentrée prochaine dans le Conservatoire à rayonnement départemental entièrement réhabilité et agrandi à l'angle de la rue du Commandant Gaté et de la rue Pierre de Bayard. Sur une surface de 5 800 m2, le Conservatoire offre une belle montée en gamme à ses 60 professeurs et quelque 1300 élèves. Il pourra désormais accueillir sur le même site les départements Musique et Danse dans des salles dédiées et équipées.

Une clinique dans les années 30

Remontons un peu le temps. Le bâtiment a été construit à l'origine dans les années 1930 pour abriter une clinique. Il est aujourd'hui sur le point d'achever sa mue. Les passants peuvent déjà apercevoir de l'extérieur les abords aménagés et végétalisés, le parvis, et le socle de béton matricé de l'extension. Un pari doublement audacieux pour le cabinet d'architectes Archidev choisi par la Ville : conserver en centre-ville le Conservatoire à rayonnement départemental en l'insérant idéalement dans son environnement de maisons pavillonaires urbaines, et offrir des équipements de qualité tant pour les musiciens que pour les danseurs. La rénovation sur-mesure a ainsi permis de conserver l'extension en toiture réalisée en 1983, et de créer de nouveaux espaces adaptés à chaque pratique artistique : 3 studios de danse de 5 mètres de haut, un auditorium semi-enterré avec ses 3 loges, des studios de percussion, 1 monte-charge pour les instruments, ou encore des salles de pratique collective, une médiathèque et des salles d'enseignements.

Un auditorium de 280 places

Au rez de chaussée, l'auditorium de 400 m2 et 280 places (dont 7 PMR) permettra d'accueillir les spectacles du Conservatoire, et pourra également être loué par des associations. Il dispose d'une scène de 140 m2, et d'une acoustique variable en fonction des spectacles présentés, grâce à ses panneaux de bois correcteurs et ses rideaux modulables. Il sera baptisé du nom de l'ancien adjoint à la culture Jean-Jacques Lumeau. Un nom que l'on retrouvera également en signalétique sur les murs du Conservatoire. Les rangées de fauteuils en différentes nuances de rouge s'alignent sans accoudoirs pour une assise sans contrainte de mouvements, et se marient harmonieusement avec les différentes teintes de bois aux murs et au dos des fauteuils.

Un bloc danse en R+1

Le cheminement jusqu'au bloc danse se poursuit en traversant des couloirs aérés, et de multiples patios intérieurs vitrés offrant des vues réciproques entre les différents espaces. 3 studios de 135, 150 et 160 m2 accueilleront les élèves. Miroirs, rideaux, plancher à double lambourde pour amortir les sauts, placards d'angles pour limiter l'écho, plafond d'absorption sonore, vestiaires et espaces d'attentes… Rien n'a été épargné pour assurer le confort des usagers. Juste au-dessus à l'étage supérieur réservé à la pratique des percussions, les salles ont été aménagées avec des matériaux absorbants que l'on retrouve également dans les salles destinées au piano, à la bombarde, ou encore l'orgue. Un confort acoustique souhaité pour le voisinage, et pour les autres enseignants du Conservatoire. 

La pratique collective facilitée 

La pratique collective s'effectuera dans des salles dédiées : 3 salles de répétition et d'audition. Les performances acoustiques sont assurées par un mur habillé de résidu quadratique au dos du chef d'orchestre. Comme dans le reste du bâtiment, les plafonds chauffants sont reliés à 6 centrales de traitement d'air alimentés par une chaufferie. Au rez-de-chaussée dans le hall, les deux battants de la porte du décorateur Jean Royère offerte à la Ville ont été séparés pour habiller deux ouvertures.

Une semaine de célébration en octobre

Environ 1300 élèves, dont un peu plus de 1000 musiciens, découvriront les salles réparties sur 4 niveaux à la rentrée prochaine. Pour accéder au bâtiment, ils bénéficieront d'une aire dépose-minute et de nombreux arceaux à vélos. Des places de stationnement supplémentaires ont été créées dans le parking le long du mur de la caserne de la gendarmerie pour compenser celles supprimées par la construction de l'extension. Les travaux d'un budget total de 20,5 millions d'euros (location des modulaires compris) ont bénéficié de financements de l'État (899 108 euros), de la Région (1 100 000 euros) et du Département (1 000 000 euro). Une semaine d'inauguration festive de ce nouvel écrin aura lieu en octobre prochain.