Une boulangerie de Montoir donne son pain dans un coup de gueule contre les travaux
À sa réouverture ce mardi matin, le Fournil Briéron a découvert son commerce enclavé au beau milieu des travaux hélYce.
Didier Jousseau / © Le Fournil Briéron
C'était un coup de gueule, ou « plutôt un geste de désespoir » commente ce soir Michèle Jousseau à la tête de la boulangerie de la rue Jean Jaurès avec son mari. Saint-Nazaire Agglomération a lancé en novembre 2023 un grand chantier d'aménagement de la voirie pour préparer l'arrivée de la ligne hélYce+, et favoriser les circulations douces dans le centre bourg. Le chantier devrait être totalement achevé en 2025. Le Fournil Briéron qui accuse une importante perte d'activité regrette un manque de communication de la CARENE et s'inquiète pour l'avenir.
Un risque de chômage partiel
« La circulation avait été rétablie vendredi soir, et ce matin, nous étions à nouveau entourés. Alors j'ai craqué… » explique la boulangère. Après avoir jeté en désespoir plusieurs de ses pains dans la rue, elle a décidé de faire don de sa fournée. « Ça ne me ressemble pas » soupire-t-elle encore à bout. Le chiffre d'affaires du commerce s'est effondré depuis le début des travaux, en particulier le matin sur les viennoiseries, et le midi avec les salariés de la zone de Cadréan.« Je ne peux pas leur en vouloir. Avec leur courte pause du midi, ils n'ont plus le temps de venir » ajoute-t-elle. Le parking de la poste est toujours ouvert au stationnement, mais « toutes ces déviations mises en place les découragent » poursuit la commerçante. Celle-ci dit accuser une importante perte d'exploitation, et envisage aujourd'hui de recourir au chômage partiel pour son personnel.
Une réunion avec le la CARENE le 15 avril
La boulangère se plaint du manque d'information quant au calendrier des travaux, « ce matin par exmple, nous avons juste trouvé un panneau signalant le stationnement interdit jusqu'au 15 avril ». Le 15 avril, c'est justement la date à laquelle une réunion sera organisée entre les services de l'agglomération et tous les commerçants du centre ville. L'ordre du jour prévoit une explication des phases du chantier à venir, ainsi qu'une présentation d'un dispositif d'indemnisation pour les entreprises. Michèle Jousseau s'accroche à cette annonce mais n'est pas pleinement rassurée pour autant : « quand et combien, nous n'en savons rien. Tout le centre-bourg est impacté. Nous sommes très inquiets ».
