Débrayage à la CPAM de Saint-Nazaire : « On aimerait remplir notre rôle de sécurité sociale »
Ce mardi 28 janvier 2025, les employés de la caisse primaire d'assurance maladie de Saint-Nazaire se sont une nouvelle fois mobilisés pour dénoncer les défaillances du système informatique ARPEGE.

« Aujourd'hui et depuis quatre mois, en Loire-Atlantique et en Vendée, la sécurité sociale est empêchée de remplir son rôle protecteur » tonne la voix de Virginie Lethiec, élue représentant CGT et agent d'accueil à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de Saint-Nazaire. Le 28 janvier est une journée de mobilisation pour les employés des établissements de Saint-Nazaire, Nantes et la Roche-sur-Yon qui veulent faire entendre leur ras-le-bol concernant le système ARPEGE.
Une situation dangereuse
Mis en service début octobre en Vendée et en Loire-Atlantique, ARPEGE RG outil censé régler les indemnités journalières des travailleurs salariés est depuis son lancement confronté à des défaillances critiques. Les assurés se voient privés de revenus de substitution au moment où ils sont le plus vulnérables. Après une première mobilisation en décembre, les syndicats tirent la sonnette d'alarme, car des dossiers deviennent incompréhensibles pour les agents d'accueil et les techniciens eux-mêmes. « Avant la mise en place du système, les techniciens avaient beaucoup plus d'emprise sur le logiciel. Ce qu'aujourd'hui ARPEGE ne permet pas » fait savoir Virginie Lethiec.
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Le moral est impacté
« La direction locale est incapable de donner le nombre d'assurés impactés » expose Pascal Cayeux, technicien au service indemnités journalières et élu représentant CGT, « mais on sait que ça concerne des milliers d'assurés ». Les salariés permettant l'accueil physique et téléphonique se sentent impuissants et « fatigués » face aux questions des usagers, parfois dans des situations de détresse financière. « Les arrêts de travail d'employés commencent à tomber. Nous, on ne voit que les gens pour qui ca ne fonctionne pas. Ils viennent forcement en accueil pour résoudre un problème auquel n'avons pas la réponse » fait part Virginie Lethiec.
Les revendications
« Nous voulons que la CNAM propose un plan B » réclame Pascal Cayeux. Car la priorité est que les assurés percoivent les indemnités journalières qui leur sont dûes, à l'euro près, dans un délai de trente jours. Pour Pascal, ce n'est pas aux employés de trouver une solution technique, mais à ceux qui ont voulu imposer le logiciel. « On recoit des informations, mais on est rendu sur un dictionnaire de 5000 pages. C'est inbuvable pour les techniciens et souvent ca ne marche pas ». La CGT, comme l'intersyndicale, demande également un pas de compétence pour l'ensemble des salariés impactés par ARPEGE.