Base sous-marine de Saint-Nazaire : le Jardin du Tiers Paysage de Gilles Clément est appelé à disparaître
La Ville de Saint-Nazaire annonce la disparition de l'oeuvre comme conséquence inévitable de vastes travaux d'étanchéité qui ne peuvent attendre.
La base sous-marine de Saint-Nazaire va connaître en 2027 un chantier d’envergure destiné à remédier à des infiltrations d’eau devenues problématiques. Ces interventions, estimées à 7,7 millions d’euros, impliquent la suppression du “Jardin du tiers paysage”, œuvre emblématique conçue en 2009 par le paysagiste Gilles Clément dans le cadre du parcours artistique Estuaire Nantes – Saint-Nazaire.
Des travaux lourds à compter de 2027
Les études confiées à la Sonadev et menées entre 2023 et 2024 ont révélé la nécessité d’une refonte complète du système d’étanchéité du toit. Le chantier, qui durera un an à compter de 2027, portera notamment sur les joints de dilatation et sur le dispositif de collecte des eaux pluviales. Des interventions sont également prévues sur la passerelle d’accès et sur les espaces de circulation du public. « Ces interventions permettront d’améliorer nettement la situation et de protéger les équipements en rez-de-chaussée, mais compte-tenu de la spécificité de l’ouvrage, il ne sera pas possible d’atteindre une étanchéité du toit à 100% » précise Céline Paillard, adjointe au maire.
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Un chantier aux conséquences irréversibles
Durant les travaux, le toit de la base sera inaccessible. Leur nature même rend impossible tout déméngament ou maintien. Après avoir envisagé sans succès son déplacement, la municipalité a acté la disparition de l’œuvre. « C’est une décision que nous avons dû prendre à contre-cœur » explique Michel Ray, adjoint à la culture, qui remercie l’artiste pour sa compréhension. Le jardin restera ouvert au public jusqu’au début du chantier.
Une œuvre inscrite dans l’histoire du lieu
Créé en 2009 dans le cadre de la deuxième édition d’Estuaire Nantes – Saint-Nazaire, le “Jardin du tiers paysage” forme un triptyque composé du “Bois des Trembles”, du “Jardin des Orpins et des Graminées” et du “Jardin des Étiquettes”. Fidèle à la philosophie de Gilles Clément, il privilégie une évolution naturelle du végétal, avec une intervention minimale du jardinier. L’œuvre s’ajoutait aux deux autres réalisations pérennes du parcours présentes à Saint-Nazaire : “Les triangles” de Varini (2007) et “Le pied, le pull-over et le système digestif” de Dewar et Gicquel (2021).
