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Publié par Soizick David, le 28 Mars 2025 à 17:26

Saint-Nazaire : Horizons appelle au rassemblement du centre et de la droite aux Municipales 2026

Nommé référent municipal du parti d'Édouard Philippe, Denis Chéreau se donne jusqu'à fin juin pour construire une union "ouverte, et la plus représentative possible" en vue d'une liste commune aux prochaines élections municipales.

Saint-Nazaire : Horizons appelle au rassemblement du centre et de la droite aux Municipales 2026
Denis Chéreau, délégué municipal Horizons lors de notre entretien au Churchill Café © SaintNazaireNews.fr

Denis Chéreau est le délégué municipal Horizons sur qui il faudra compter aux prochaines élections municipales à Saint-Nazaire. Issu d'une famille de 6 enfants, son père ouvrier travaillait “dans la fosse” à Airbus, avec comme seul objectif la réussite de ses enfants. Denis Chéreau s'est construit avec cette histoire, et se revendique aujourd'hui comme « un pur produit de la République ». Étudiant boursier à une époque où rater son année universitaire signifait perdre sa bourse, son intérêt pour la politique est aussi né sur les bancs de la fac. Un militantisme personnel de droite mis en veille, lorsqu'il part travailler en Polynésie pour le Haut Commissariat, mais qui se réveille en 2016, « en voyant la droite se fourvoyer lors du duel Fillon-Coppé ». Rentré à Saint-Nazaire, il soutient Nathalie Kosciusko-Morizet durant les primaires. Puis il s'intéresse au discours d'Emmanuel Macron lorsque la droite explose, et décide de s'engager en soutien à Audrey Dufeu. Mais déçu de la verticalité et de la centralité du pouvoir au sein d'En Marche, il rejoint le parti d'Édouard Philippe dès sa création. Côté vie professionnelle, Denis Chéreau est chargé d'affaires pour les Grandes associations, les Institutionnels, et l'Économie publique. Côté politique, il a été nommé responsable du comité municipal Horizons par Nicolas Criaud et Christophe Béchu. Avec la volonté d'éviter les erreurs du passé, il appelle à défendre un projet commun, pour effacer 5 ans d'absence de représentation de la droite et du centre au sein de la Municipalité.

Denis Chéreau, pourquoi avoir basculé vers Horizons ?

Aux débuts d'En Marche, la rencontre de tous ces nouveaux acteurs de la société civile qui voulaient avancer était vraiment intéressante. Et Édouard Philippe premier ministre, cela m'allait très bien. Mais il y avait un problème dans les instances locales du territoire, avec un aspect trop centralisé et déconnecté. Je pense que les territoires doivent être acteurs de leur avenir, faire du “bottom up”, et que l'État doit se recentrer sur ses prérogatives régaliennes. En cela, l'approche d'Horizons est à la bonne échelle pour répondre aux besoins concrets des habitants. J'ai suivi ma ligne de pensée et mes convictions.

Comment décliner cette ligne au niveau local ?

Mon objectif est de construire un projet de coalition pour les prochaines élections municipales, au même titre que ce qui existe au Gouvernement (même si ça fonctionne plus ou moins bien). À l'échelle locale, c'est possible. Je veux défendre un projet qui ne sera pas forcément un projet d'Horizons, en appelant tous les partis politiques du centre et de la droite à se rassembler, y compris des personnes issues du centre-gauche qui ne se retrouvent pas dans la majorité actuelle. Des Nazairiens du centre, de Renaissance, et de la Droite Républicaine… Le parti Horizons compte aujourd'hui 30 000 adhérents en France. Il se positionne avec des idées fortes : un projet européen, les valeurs de l'histoire de la France et de sa culture, la poursuite de la transformation du pays, avec une France plus juste, plus compétitive, plus innovante. Je défends la liberté comme valeur cardinale de la République, mais aussi l'ordre. Pas uniquement la sécurité, mais aussi l'ordre dans la tête. Je défends l'ascenseur social dont je suis issu, mais aussi les ambitions écologiques, une notion qui ne doit pas être partisane et fracturer le pays.

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5 ans hors des radars de la politique locale, c'est long

Il ne faut pas rentrer dans les dérives des Municipales de 2020, lorsque trop de personnalités se sont positionnées. 4 listes différentes, c'était une aberration ! On n'a vu ni le centre droit, ni la droite, être représentés au Conseil municipal depuis 5 ans. Cela n'a pas de sens ! Il y a aussi eu ce problème des investitures En Marche, décidées au niveau national. Horizons est désormais un parti important, et bien représenté en Loire-Atlantique, avec des adhérents ou de simples sympathisants qui manifestent leur soutien. En 2026, il nous faut des élus représentatifs et solides. Des gens du Modem, d'Horizons, des Républicains, de Renaissance… Pour une vraie représentation globale.

Et Julio Pichon, le candidat Rassemblement National ex LR ?

Notre cadre est simple : ni RN, ni LFI. Je ne m'associerai jamais avec quelqu'un qui ne représente pas mes idées. D'autant que dans le cas du Rassemblement National, quand j'entends l'ambiguïté des propos de Marine Le Pen sur ce qu'il se passe dans le monde, je pense aux électeurs. Je ne pense pas qu'ils se retrouvent dans ces idées là. Après, il y aura toujours des extrêmes, mais ils n'existent que pour faire du bruit.

Quand annoncerez-vous une liste, et serez-vous tête de liste ?

 Nous échangeons déjà avec Bassem Neifar, avec Andréa Porcher. La porte est aussi ouverte à Jean-Michel Texier, même si on ne sait pas trop qui représente le Modem actuellement. Je me suis fixé un objectif de fin juin pour finaliser ces échanges, et que l'ensemble des sensibilités soit représentées. Je pense que nous avons suffisamment de points communs pour construire une liste ouverte et un projet solide à l'échelle d'une ville qui nous rassemble. Ce n'est pas une alliance, chacun a sa propre personnalité, en étant soutenu par son parti. Si on me propose ensuite d'être candidat, ce sera avec plaisir, mais la tête de liste doit être désignée collectivement. Il faut suivre l'ordre des choses, et construire d'abord pour ne pas partir divisés.

Les égos pourraient être un obstacle à une liste commune ?

Est-ce la raison de l'échec d'il y a 5 ans ? C'est difficile à dire. De mon point de vue, ce n'est pas la posture qui compte. Il faut travailler les dossiers, être sur le terrain, s'investir, être présents dans les associations. En politique, il faut parfois savoir mettre de côté ses ambitions personnelles, voir ce qu'on peut réellement apporter. Saint-Nazaire est une ville de centre gauche qui a clairement des affinités au centre. Saint-Nazaire veut du changement, et a envie d'un renouvellement de ses forces politiques. Les Nazairiens souhaitent que les dossiers avancent de façon pragmatique. 

Quel bilan tirez-vous du second mandat de David Samzun ?

Il faut générer des idées nouvelles, ouvrir ses chakras. David Samzun est déjà venu me voir, et il a repris plusieurs de nos propositions. Je m'en félicite. Quand on est élu, il faut accepter de faire des erreurs et de reprendre les idées des autres. Des exemples d'erreurs, il y en a bien sûr. Quand on pense à la piscine chauffée au gaz… Les acteurs publics, que ce soit au niveau de la CARENE ou de la ville devraient être beaucoup plus dans l'anticipation, suivre les tendances dans d'autres villes, et mettre à profit toutes les compétences professionnelles.

Justement, avez-vous déjà un programme ?

Je suis cadre dans un centre d'affaires, je m'occupe de toute l'économie publique et des institutionnels, mais aussi des entreprises privées, des grandes associations en Loire-Atlantique et Vendée. J'ai une vision globale du secteur économique public et privé depuis plus de 25 ans, mais je ne veux pas parler de programme pour les autres. Ce sera l'affaire de la liste future, après le mois de juin. Cela étant dit, ce n'est pas parce que nous faisons partie du centre droit que nous sommes modérés, nous avons des idées fortes. Le plus important est de travailler avant tout sur les compétences de la ville. Pour une ville plus sûre, plus accessible, et plus équitable. Les gens sont dans des situations complexes avec des fins de mois difficiles, ce n'est pas forcément évident, je le comprends, car je viens de ce type de famille.

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