Health-Phase : un démonstrateur unique en France inauguré à Saint-Nazaire
Un démonstrateur de recherche dédié aux molécules issues de microalgues vient d’être inauguré au Centre de recherches de Saint-Nazaire, ouvrant la voie à des innovations majeures en santé humaine.
Lundi 1er décembre, le laboratoire GEPEA, la Région des Pays de la Loire et Nantes Université ont présenté officiellement Health-Phase, un équipement scientifique inédit en France. Ce démonstrateur de 70 m², installé au Centre de recherches technologiques de Saint-Nazaire (CRTT), vise à accélérer la production de molécules d’intérêt thérapeutique à partir de microalgues. Une technologie innovante, prometteuse et stratégique pour la souveraineté sanitaire.
Production de molécules thérapeutiques
Health-Phase s’appuie sur les capacités naturelles des microalgues, organismes capables de synthétiser des molécules particulièrement recherchées telles que des protéines, polysaccharides, pigments anti-inflammatoires ou encore vésicules thérapeutiques. Alors que de nombreuses molécules restent à découvrir, ce démonstrateur met à disposition des chercheurs un environnement de production extrêmement contrôlé, reposant sur des procédés USP & DSP (Upstream & Downstream Processing), similaires à ceux de l’industrie biopharmaceutique. L’ambition du projet est de permettre le passage du laboratoire à la pré-production dès 2026, avec la fabrication de premiers lots pré-GMP, indispensables avant toute phase d’essai clinique. Le projet, financé à hauteur de 1,2 million d’euros par la Région des Pays de la Loire, s’inscrit dans la dynamique régionale de développement de la filière microalgues aux côtés d’Atlanpole et du Pôle Mer Bretagne Atlantique.
Des retombées pour la santé et l’industrie
Déjà connecté à un réseau de PME et TPE innovantes, Health-Phase a vocation à attirer des partenaires issus des secteurs pharmaceutique, vétérinaire ou nutraceutique. Des collaborations en recherche et innovation, des formations par doctorat CIFRE ou des contrats de propriété intellectuelle viendront renforcer cet écosystème. Les perspectives annoncées sont nombreuses : création d’emplois qualifiés en biotechnologies, accélération de projets deeptech en santé, et contribution au renforcement de la souveraineté pharmaceutique française. Le projet est porté par le GEPEA, l’un des plus grands laboratoires français en génie des procédés et bioprocédés, réunissant 220 chercheurs, ingénieurs et doctorants issus du CNRS, de Nantes Université, d’IMT Atlantique et d’Oniris. Avec une centaine de publications annuelles, plusieurs brevets et trois start-ups créées à partir de ses travaux, l’unité démontre sa capacité à transformer la recherche fondamentale en innovations utiles à la société.
