Le maire de Saint-Nazaire réagit : face aux Talibans, ne pas oublier notre tradition d’asile
Le maire David Samzun souhaite un engagement de la France pour venir en aide aux demandeurs d'asile afghans.
© Ville de Saint-Nazaire/Martin Launay
La prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan pèse sur la sécurité de milliers d’Afghans qui souhaitent aujourd’hui échapper au régime. Alors que la Grande-Bretagne a d’ores et déjà annoncé pouvoir accepter 20 000 réfugiés, et que plusieurs maires de grandes villes françaises (Marseille, Laval, Grenoble…) se disent prêts à accueillir dans leur ville des demandeurs d’asile, le président Emmanuel Macron a de son côté déclaré dans son allocution que la France devait «se protéger des flux migratoires irréguliers importants» à venir. Le maire de Saint-Nazaire David Samzun estime quant à lui que « La France doit être au rendez-vous de ses responsabilités et de sa tradition d’asile ».
Accueil des réfugiés, la réaction de David Samzun
« Le retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan signe l’échec de la communauté internationale. Un échec dont personne ne mesure encore les répercussions. Il est terrible de constater que des idéologies aussi haineuses puissent parvenir à prendre les rênes d’un pays. Il est désespérant de constater à quel point l’histoire bégaie. Il y a 20 ans, Saint-Nazaire hissait sur ses murs les reproductions d’un patrimoine historique mondial que les Talibans venaient de détruire. Aujourd’hui, la solidarité doit être de mise auprès de toutes celles et ceux qui ont eu et auront à souffrir de ce régime rétrograde, et tout particulièrement les femmes. La France doit être au rendez-vous de ses responsabilités et de sa tradition d’asile, tout particulièrement pour celles et ceux qui se sont engagés à ses côtés pour essayer d’imaginer un autre avenir à ce pays. Saint-Nazaire a su le faire à son échelle, comme pour nombre de demandeurs d’asile qui ont refait leur vie ici. Notre pays doit pouvoir être au premier rang des acteurs de cette solidarité humanitaire ». Pour rappel, à l’été 2001, des photos de la reproduction du Bouddha Solsol avaient été affichées sur un silo près du port de Saint-Nazaire en soutien au peuple afghan, dont la statue monumentale avait été volontairement détruite par les Talibans.
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Des réactions à travers la France
Yannick Vaugrenard, sénateur de Loire-Atlantique
Éric Piolle, maire de Grenoble
