« Les rois de l’embrouille » : le maire de Saint-Nazaire se paie Darmanin
Le maire de Saint-Nazaire a réagi au communiqué de la Préfecture annonçant l'ouverture d'un poste de policier national sur la commune.
La Préfecture de Loire-Atlantique a annoncé ce mercredi 10 mai l'ouverture de 11 postes de policiers nationaux dans le Département sur instruction de Gerald Darmanin, l'un dans la circonscription de sécurité publique de Saint-Nazaire, et 10 autres dans la circonscription de sécurité publique de Nantes.
« Ce chiffre est tellement ridicule, que je ne le commenterai pas »
Pour le maire de Saint-Nazaire, l'annonce de l'ouverture d'un poste de policier national à Saint-Nazaire en septembre prochain ne passe pas. « Ce chiffre est tellement ridicule, que je ne le commenterai pas » a-t-il réagi aussitôt dans un communiqué. David Samzun rappelle qu'il a créé un service de Police municipale de 20 personnes depuis 2015, et que « face à l’incapacité de l’État à assumer une de ses plus grandes responsabilités », la ville a dû créer une politique de sécurité publique locale payée par les impôts des Nazairiennes et des Nazairiens. « Face à cet effort, je souhaite donc officiellement savoir à combien s’élève le nombre de créations de postes depuis cette date au Commissariat de Saint-Nazaire. Pas les créations de postes dédiés à celui de La Baule, pas les arrivées liées aux départs en retraite, pas les remplacements pour arrêts longue maladie. Tout simplement les créations nettes de de postes au service de la sécurité publique dans notre ville » lance-t-il excédé. Le maire de Saint-Nazaire rappelle ainsi que les effectifs actuels de la Police nationale sont les mêmes qu’en 2015, alors que la Ville a porté la création nette de 20 postes. « C’est un scandale quand on observe l’évolution de la Ville et la vitalité de son bassin d’emplois » scande David Samzun.
Une demande de transparence et d'équité
Le maire de Saint-Nazaire souhaite qu'une fois ce chiffre officiellement établi, « chacun puisse assumer ses responsabilités ». Notamment en discutant du fonctionnement du Commissariat, de la réalité des effectifs présents dans les bureaux et sur le terrain, de la réponse des appels aux habitants, et du traitement des plaintes. « Et là aussi, nous pourrons parler des responsabilités des uns et des autres en matière d’efficacité du service public » tempête le maire en terminant : « Ma demande est simple : de la transparence et de l’équité. Avec les annonces du jour nous en sommes bien loin. C’est un profond mépris des villes moyennes et de leurs circonscriptions de police ».