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Publié par Soizick David, le 09 Janvier 2025 à 21:13.

Mini Transat : une jeune ingénieure de Pornichet vise le top 10 pour promouvoir la science au féminin

La skippeuse membre de l'APCC, recherche des mécènes ou sponsors pour relever le défi en 2027.

Mini Transat : une jeune ingénieure de Pornichet vise le top 10 pour promouvoir la science au féminin Alice Bigot participera à sa première mini transat en 2027. © Saintnazairenews.fr

Alice Bigot ne fait jamais les choses à moitié. La jeune femme a deux passions qu'elle conjugue au quotidien : son métier d'ingénieure, et sa pratique de la voile en compétition. Consciente de la sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques, elle a décidé de participer à la Mini Transat 2027, une transatlantique en solitaire, pour porter haut et fort son message, et s'adresser aux jeunes filles qui cherchent encore leur voie. Portrait d'une battante décidée, chaleureuse et engagée.

Le déclic avec la découverte de la voile en compétition

« J'ai découvert la voile enfant, lorsque je partais en vacances en Normandie. Avec la chance de partager mes premières sorties avec mon père » se souvient Alice Bigot. Le goût de la compétition vient quelques années plus tard, à 15 ans, lorsqu'elle assiste pour la première fois à une course de lasers. « J'ai eu le déclic en réalisant que la voile pouvait aussi se pratiquer en compétition » ajoute la jeune femme. Domiciliée en Île-de-France, elle intègre alors l'équipe de ligue de laser, passe son monitorat, et économise du même coup pour acheter son premier dériveur. Et depuis, elle n'a jamais complètement remis le pied à terre.

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« On ne donne pas assez l'idée aux jeunes filles de se tourner vers les sciences »

Aujourd'hui âgée de 27 ans, Alice Bigot se souvient comme il peut être difficile de s'orienter lorsqu'on est encore au Lycée. « On ne donne pas suffisamment l'idée aux filles de s'orienter vers les sciences, telles que les mathématiques ou la physique » regrette-t-elle. D'abord inscrite en faculté de médecine, elle s'oriente ensuite en pharmacie. « Mais j'ai obtenu ma licence en sentant déjà que ce n'était pas la bonne voie pour moi ». Alors elle y va au culot. Et postule pour Polytech à Nantes, une école d'ingénieurs spécialisée dans les composites. « Un bon moyen de me rapprocher du milieu de la voile, tout en poursuivant des études scientifiques ». L'envie de compétition ne l'a pas quittée non plus. En 2018, elle s'était déjà inscrite à la Women's Cup avec une bande de copines. Après avoir intégré son école à Nantes, elle va enfin pouvoir enchainer les navigations. « Lorsqu'on est une fille, on manque de modèles pour s'orienter vers les sciences, mais aujourd'hui je sais que j'ai fait le bon choix » affirme-t-elle avec conviction.

Alice Bigot a fabriqué l'imoca d'Armel tripon

Diplômée en septembre 2023, Alice Bigot décroche un premier travail à Malville dans l'entreprise d'aéronautique Duqueine. Une entreprise spécialiste des composites, qui s'est diversifiée dans la construction de pièces pour la course au large. Le job de ses rêves ! Pour sa première mission, elle a la chance de participer à la construction de l'Imoca du skipper Nantais Armel Tripon, conçu à partir de carbone réemployé d'Airbus. « J'étais chargée de l'assemblage du cockpit, et cheffe de projet sur la partie structure. Un travail hyper intéressant ! ». Surtout lorsqu'on rêve déjà de course au large.

La quête de la performance

Forte de ses expériences dans deux milieux où les femmes sont peu nombreuses, Alice Bigot vient enfin de signer son premier mini 6.50, « pour participer à la Mini Transat 2027 », une trasatlantique en solitaire et sans assistance au départ des Sables d'Olonnes. « Je vise le top 10 et la performance pour porter haut mon message, et transmettre à d'autres jeunes filles l'envie de se tourner vers les sciences, et tous ses métiers passionnants ». Pour y parvenir, elle doit encore trouver 110 000 euros de fonds, auprès de sponsors ou mécènes. 2 années bien remplies s'annoncent pour la jeune femme, qui souhaite continuer à travailler, visiter des écoles pour sensibiliser les filles, tout en assurant sa qualification. « Je dispose de 3 ans pour faire au minimum 1500 milles en course en solitaire ou en double, et 1000 milles hors course. Je compte en cumuler davantage pour prendre l'avantage sur les autres » explique la jeune femme. En 2023, on ne comptait que 17% de femmes dans la Mini Transat. Alice Bigot compte bien se surpasser pour grossir le rang des participantes. Et savourer à l'arrivée un petit goût de victoire pour elle, pour ses sponsors, et pour toutes les filles.

Contact Alice Bigot à alice.bigot@gmail.com.

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