Saint-Nazaire : cambriolage nocturne dans une boutique au Paquebot

La boutique Durabil IT de vente et réparation de téléphones, ordinateurs et tablettes, déplore plus de 15 000 euros de préjudice.

Le voleur s'est introduit dans le magasin dans la nuit du 29 au 30 janvier © SaintNazaireNews.fr

Gros coup dur pour Tristan Grippon et Maxime Rougié, deux jeunes commerçants et associés qui ont mis toutes leurs économies, il y a un an et demi, dans l'ouverture de leur boutique Durabil IT, au 56 avenue de la République. Écoeurés, ils pointent du doigt des problèmes d'insécurité grandissants dans le bas du Paquebot, un secteur qui a vu peu à peu se vider un grand nombre de cellules commerciales.

Personne n'a prévenu la police

Tristan en a gros sur le coeur, on peut l'entendre à sa voix lorsqu'il raconte, « un individu isolé a brisé la vitre de la porte et la serrure, à minuit trente, dans la nuit du 29 au 30 janvier, pour s'introduire dans le magasin ». L'alarme s'est bien déclenchée, « mais aucun riverain n'a prévenu la police. Un commerçant voisin nous a appelés le lendemain, en le découvrant à son arrivée ». Ce soir-là, l'éclairage public ne fonctionnait pas, ils s'en étaient fait la remarque avec un autre commerçant en quittant leur travail. La vidéo du magasin a quant à elle bien enregistré les images du voleur qui s'est emparé des téléphones, des tablettes ou ordinateurs exposés. L'ordinateur de caisse et le mobilier n'ont pas été épargnés. « Le préjudice estimé s'élève au moins à 15 000 euros » déplorent les deux associés.

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Réouverture mardi prochain

La boutique sera fermée jusqu'au mardi 4 février, le temps de régler les formalités administratives. « Les policiers sont venus relever les empreintes, et le cambrioleur a laissé quelques traces de sang en se blessant. Nous allons porter plainte, faire intervenir l'assurance, mais le mal est fait » soupirent-ils. Toutes les économies des 2 associés ont été placées dans l'ouverture de la boutique, soit 10 000 euros, complétées par un emprunt de 35 000 euros. « Nous ne pouvons pas encore nous payer deux salaires, alors que nous avons une famille et des enfants. Nous avons constitué notre stock petit à petit, téléphone après téléphone. Qu'allons nous vendre demain en attendant que les assurances interviennent ? » s'inquiètent-ils.

Une pétition des commerçants

Pour Tristan et Maxime, ces problèmes ne datent pas d'hier. « Notre voisin Down Ride a baissé le rideau. City Cash s'est également fait cambriolé près du Dragon » rappellent-ils. Les commerçants constatent la présence de personnes ivres sur la voie publique, de chiens non muselés. « Nous alertons la police une fois par semaine pour ce genre de problèmes, mais rien n'y fait. Il y a de moins en moins de monde, mais de plus en plus de monde par terre ». Les affaires sont dures, et les deux entrepreneurs ont vu leur chiffre d'affaire dégringoler de plus de 20 % en un an. « Entre l'impact des travaux et le contexte économique difficile, les magasins sont inquiets. Heureusement, nous restons tous très solidaires ». Ils échangent fréquemment sur leurs difficultés, et l'insécurité grandissante ressentie. « Nous pensons lancer une pétition avec les autres commerçants du secteur, tout cela ne peut pas durer » annoncent-ils.