Saint-Nazaire : situation des sans-logis, 14 associations veulent rencontrer le Préfet
Les associations regroupées en collectif ont écrit au Préfet Didier Martin, pour l'inviter à réfléchir avec elles à des solutions.

Alors qu’année après année, le froid hivernal touche cruellement les personnes mal ou non logées, 14 associations ont formé un collectif, “le collectif du dimanche”.Sur le terrain au quotidien, le collectif se mobilise pour faire avancer les choses.
« Que s’est-il passé depuis 1 an ? »
Trouver des solutions d’hébergement, et surtout « réfléchir à une nouvelle façon de travailler ensemble », c’est ce que propose le collectif formé par l’ASC (Association Solidarités et Créations), ATTAC 44, le Collectif Urgence sociale, le DAL (Droit Au Logement Saint-Nazaire), Espoir au cœur, Emmaüs, la LDH (Ligue des Droits de l’Homme), La Fraternité, MRAP (Mouvement contre le Racisme pour l’Amitié entre les Peuples), le Planning Familial, RLS (Réveillons La Solidarité), le Secours Catholique, et le Secours Populaire, dans son courrier adressé au Préfet Didier Martin, et également porté à la connaissance de plusieurs élus locaux.
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Le courrier des associations au Préfet
« A la veille de l’hiver, alors que le froid sévit déjà, nous voulons vous alerter, comme l’année dernière, sur l’accroissement du nombre de personnes en situation de précarité et/ou sans domicile sur l’agglomération de Saint Nazaire.
Que s’est-il passé depuis 1 an ?
Il n’est pas nécessaire de vous rappeler les chiffres concernant la pauvreté, les sans-logis, les expulsions, les records battus par la distribution alimentaire, sur notre localité. Fort de nos expériences quotidiennes sur le terrain, nous constatons une augmentation très préoccupante du nombre de familles et d’individus dans le besoin.
Le nombre de sans-abris et de sans domicile fixe est également en forte croissance, alors que les réponses politiques et institutionnelles stagnent. Le 115, très sollicité, est souvent aux abonnés absents. Ce téléphone qui sonne dans le vide est l’écho d’une détresse.
Nous sommes encore plus inquiet.e.s cette année et encore plus déterminé.e.s à défendre la dignité et les droits, notamment de celles et ceux qui ont besoin d’hébergement.
Nous souhaiterions échanger avec vous et vos services sur le sujet, en proposant des idées nouvelles, et en réinventant une nouvelle façon de travailler ensemble, afin de mettre le plus grand nombre à l’abri, et ne pas expulser sans relogement, quoiqu’il en coûte.
Notre engagement sociétal nous met dans l’obligation, vous comme nous, à apporter des réponses à celles et ceux qui font société, dont les plus démuni.e.s.
Avoir un toit, c’est un droit, et c’est permettre une reconstruction sociale personnelle.
Nous souhaitons vous rencontrer le plus rapidement possible pour partager nos idées, nos expériences et nos propositions.
Dans cette attente, acceptez, Monsieur le Préfet, notre considération la plus respectueuse ».