La Brière devient Réserve de biosphère de l’UNESCO
Le Parc naturel régional de Brière vient d’obtenir la désignation officielle de « Réserve de Biosphère » par l’UNESCO pour le territoire « Entre Loire et Vilaine, des marais aux marées ».

Cette distinction fait de la Brière le 18ᵉ site reconnu en France dans le cadre du programme « Man and Biosphere » (MAB), qui promeut des projets conciliant conservation de la biodiversité, développement économique et social. Créé en 1971, le programme MAB soutient des territoires exemplaires où « les Réserves de Biosphère encouragent des relations harmonieuses entre les humains et la nature et valorisent des projets de préservation du patrimoine naturel et culturel ». Pour le Parc naturel régional de Brière, cette désignation par l’UNESCO est une reconnaissance majeure du travail collectif mené depuis plusieurs années avec les acteurs locaux.
Un plan de gestion jusqu’en 2034
Un plan de gestion à l’horizon 2034 fixe les grandes orientations du territoire, afin de « faire connaître la Réserve de Biosphère et renforcer l’implication de tous dans sa gouvernance ». Le Parc rappelle que « la Réserve de Biosphère est un espace d’ouverture et de dialogue ». Une animation participative sera mise en place pour associer habitants, élus, associations, acteurs socio-économiques et scientifiques à la construction et à la mise en œuvre du projet de territoire. Un conseil scientifique et un forum des acteurs viendront compléter ce dispositif. Parmi les objectifs stratégiques annoncés, il s'agira d'impliquer davantage la population, développer les partenariats interterritoriaux, et assurer la coordination et le financement des actions à long terme.
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Transmettre les savoir-faire liés à l’eau
Dans un territoire façonné par les marais et l’eau, le Parc souhaite également « transmettre la diversité des cultures et des savoir-faire liés à l’eau et encourager l’implication des habitants dans leur préservation ». La Brière, terre d’eau depuis des siècles, a vu naître une multitude de savoir-faire traditionnels tels que la pêche, la coupe de roseaux, la navigation, l'élevage ou l'entretien des canaux. Ces pratiques feront l’objet d’un travail de collectage, de valorisation et de transmission auprès du public, notamment à travers des médiations scientifiques, artistiques et pédagogiques.

Faire place à l’eau et préserver les écosystèmes
Le Parc souligne la nécessité de « (re)faire place à l’eau et préserver le fonctionnement des écosystèmes marins, terrestres et littoraux ». La Brière entend s’appuyer sur des solutions fondées sur la nature pour restaurer les milieux et répondre aux défis climatiques : stockage de l’eau et du carbone, maintien de la biodiversité, lutte contre les sécheresses et les îlots de chaleur. Le plan de gestion prévoit également des actions d’inventaire, de recherche et d’expérimentation afin d’adapter les pratiques locales d’aménagement et de gestion.

Soutenir les filières locales
Le territoire briéron mise aussi sur l’innovation et l’économie locale pour renforcer sa résilience. « Pêche, saliculture, élevage, éco-construction, tourisme de nature, industriel ou culturel… Ces filières sont dépendantes de la viabilité et de la vitalité des écosystèmes fragiles face au changement climatique » rappelle le Parc. Des actions de formation, de mise en réseau et de conception de nouvelles pratiques accompagneront les professionnels afin de « repenser et adapter les savoir-faire et les politiques publiques ». Les priorités portent sur l’agriculture durable, l’éco-construction à base de ressources locales et le tourisme responsable.
