Saint-Nazaire : Babelwest Orientation aide les jeunes lycéens et étudiants à trouver leur voie
Ancienne enseignante, Anne-Laure Tachon a créé son cabinet Babelwest Orientation et accompagne les lycéens dans le choix de leurs spécialités et formations.
Les années lycées… De belles années encore insouciantes, mais où se dessine déjà l'entrée dans la vie adulte, avec le choix des études post-bac. Connaître les filières et les combinaisons de spécialités qui y mènent, découvrir les écoles et les métiers qui correspondent le plus à ses envies et capacités, ou encore avoir confiance en soi… Il n'est pas toujours facile pour les jeunes de s'y retrouver parmi les 23 000 formations proposées sur Parcoursup. Et pour les parents non plus. Pour les aider, Anne-Laure Tachon accompagne les élèves de tous niveaux, en visio ou en présentiel, dans la construction de leur projet d'avenir.
Vous recevez des lycéens et leurs parents de la Seconde à la Terminale, parfois même des collégiens. Y a-t-il un âge idéal pour un bilan d'orientation ?
Il n'est jamais trop tôt ! J'ai enseigné durant 15 ans avant de créer Babelwest Orientation, c'est là qu'est née toute mon envie d'aider les jeunes. Dans tous mes postes successifs de professeur, jusqu'à ma dernière affectation au collège Pierre Norange, mon expérience a été identique : il faut faire confiance aux jeunes, mais aussi les guider, et surtout anticiper. Dès la Seconde, le choix des combinaisons de spécialités ne doit pas être négligé. Puis en Première et en Terminale, mieux vaut éviter de cumuler dans la même période le stress des échéances d'orientation, et celui des examens. Ma motivation, c'est que chacun trouve sa place et soit acteur de son orientation. Dans les établissements scolaires, on compte un conseiller d'orientation pour 1 500 élèves, leur tâche est immense. Mon accompagnement sur-mesure vient en complément. On dispose de plus de temps pour se poser les bonnes questions, sans pression de la société ou de l'environnement scolaire.
Quels sont les profils des lycéens qui font appel à vous ?
Des lycéens de tous les niveaux. Cela va du très bon élève, à celui qui rencontre plus de difficultés dans sa scolarité. Je reçois également des collégiens qui hésitent entre filière générale et professionnelle. On retrouve les mêmes signes qui montrent qu'ils ont besoin d'aide. Lorsque les enfants se renferment en abordant la discussion, si des tensions se créent avec les parents, et que la réflexion n'avance pas. D'excellents élèves ont également besoin de conforter leur choix. D'autres n'ont aucune idée et sont perdus. La première question que je leur pose est toujours : « Qu'est ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? ». Les peurs sont limitantes et multiples : la peur du regard des autres, de la société, la peur des concours, la peur de rater, du coût des études aussi. Je leur offre une parenthèse neutre. Et quand on a le pourquoi, on trouve toujours le comment.
© SaintNazaireNews.frC'est aussi une façon de rassurer les parents ?
Bien sûr. En 15 ans d'enseignement, complétés par une formation de conseillère en orientation, j'ai pu constater que les parents ne disposent pas toujours du temps nécessaire. Ils ne connaissent pas forcément le processus de choix des spécialités, le fonctionnement de Parcoursup, et ils ne possèdent pas toujours les codes. En particulier lorsque leur enfant suit un parcours différent du leur. J'ouvre le champ des possibles, en mettant à leur service ma connaissance des filières, écoles, formations et métiers qui en découlent.
Comment se déroule un bilan d'orientation ?
En premier lieu, je rencontre l'enfant avec ses parents. Cela permet d'apaiser certaines tensions, et de les mobiliser autour d'un vrai travail d'équipe. C'est aussi un déclic pour que le jeune entame sa propre réflexion. Ce premier entretien est propice à libérer la parole. Un cahier d'orientation est remis pour poursuivre la réflexion. Le 2ème rendez-vous se déroule sans les parents. Entre temps, nous poursuivons les échanges, j'apporte des conseils sur les applis, les sources à favoriser. Tant d'informations sont disponibles sur internet, il faut savoir où chercher. Plusieurs tests de personnalité et d'orientation professionnelle sont réalisés, et nous abordons les différents métiers et secteurs, en partant de ce que le jeune n'aime pas. Mon principe de base, c'est que pour bien s'orienter, il faut bien se connaître. Je pars ensuite de son potentiel, de ses capacités, de ses leviers de motivation, de ses valeurs et critères de réussite, en restant totalement neutre. Mon travail de recherche et d'analyse s'ensuit pour identifier les secteurs et les métiers. En fin de bilan, on voit donc se dessiner un secteur, les spécialités qui y mènent, les débouchés dans la vie professionnelle, et les compétences à acquérir pour bien évoluer. Je propose aussi d'aller plus loin en constituant un dossier de formations qui détaille les filières et les écoles qui mènent aux métiers sélectionnés, que ce soit dans le public ou le privé, en France ou à l'étranger.
L'étape Parcoursup est-elle toujours perçue comme un stress supplémentaire ?
C'est une pression un peu illusoire. Il faut se souvenir que Parcoursup n'est qu'un outil, au service des formations qui recueillent les candidatures, et des jeunes qui postulent. Mais le plus important, là encore, est de travailler en amont sur son projet. C'est pour répondre à ce besoin que je propose également un service d'accompagnement spécifique Parcoursup pour les Terminales. Avec les réformes successives, on découvre chaque année des nouveautés. Les familles manquent là-encore de recul, c'est aussi ce que j'ai ressenti quand j'étais professeure principale. Je présente la plateforme, j'accompagne dans la formulation d'une liste de voeux, sur le calendrier, la rédaction des projets de formation motivés. 629 000 lycéens préparant le baccalauréat se sont inscrits sur Parcoursup l'an passé, et on comptait également 163 000 étudiants souhaitant se réorienter avant la fin d'une première année d'études *. C'est un nombre colossal d'étudiants qui réalisent qu'ils se sont trompés de voie !
*Source : Éducation nationale
Est-ce qu'on peut encore changer de voie lorsqu'on s'est trompé ?
Oui, il est possible de se réinscrire sur Parcoursup. Et il existe des passerelles. C'est pourquoi j'aide également les étudiants à se réorienter. Je leur apprends à valoriser leur expérience, à ne pas la vivre comme un échec. Il faut se poser les bonnes questions lorsqu'on est perdu dans son orientation. Une nouvelle possibilité d'année de césure existe également sur la plateforme. Ce choix est courant dans les pays anglo-saxons, mais encore peu en France. Il doit être soumis à approbation, et s'inscrire dans le cadre d'un vrai projet que j'aide à construire. Cela peut s'avérer bénéfique, comme par exemple de partir un an à l'étranger pour améliorer son niveau d'anglais avant de reprendre les études.
Quel est le retour des lycéens et de leurs parents ?
Les parents me rencontrent souvent la première fois pour leur aîné(e), et ils repartent en me donnant rendez-vous pour le suivant ! Le bilan d'orientation permet à toute la famille de faire un pas de côté, sans la pression de choisir vite. Les parents ont souvent besoin de se projeter vers des métiers, cette parenthèse leur permet de changer leur logiciel : on n'exerce plus un seul métier dans sa vie, et il faut penser aux compétences acquises avant tout. Le bonheur, c'est d'apprendre à évoluer, c'est ce qui me porte toujours auprès des jeunes, et me fait apprécier de garder le contact avec eux, après toutes mes années d'enseignement.
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