Saint-Nazaire : en fin d’année, des voyants souvent sollicités… pour les repas de famille
Sandrine Gavory est médium et voyante à Saint-Nazaire, nous sommes allés lui demander quelles questions reviennent le plus souvent avant le passage à la nouvelle année.
À l’orée de 2026, certains font des listes de bonnes résolutions, tandis que d’autres prennent rendez-vous… chez une voyante. Amour, famille, travail… Qu'on y croie ou non, les questions sont très précises, et souvent très proches dans le temps. Sandrine Gavory, medium et voyante agréée par l'Institut National des Arts Divinatoires, reçoit presque tous les jours, en cabinet ou par téléphone. Elle insiste d’emblée, « on n’est pas là pour inventer des histoires ». Alors si l’on pousse sa porte, c’est qu’on y croit un peu, ou qu’on a surtout besoin de se rassurer à un moment charnière de l’année. Ce qui surprend toujours Sandrine Gavory, en revanche, c’est de voir à quel point, une simple soirée de réveillon peut concentrer autant d’angoisses et de demandes.
Réveillons et angoisse des réunions de famille
En cette période de fêtes, les histoires de famille occupent une place vraiment à part. Sandrine voit arriver beaucoup de personnes, inquiètes non pas de “leur avenir sur dix ans”, mais de savoir avec qui elles vont se retrouver autour de la table dans quelques jours, et si le repas se finira en eau de boudin. « Est-ce que mes enfants vont venir ? Est-ce que le dîner va bien se passer ? Est-ce que cette personne sera là, alors que je n’ai pas envie de la voir ? ». Environ 30 % des séances tournent autour du familial. Les questions reviennent aussi souvent autour des ex-conjoints, de la garde des enfants, des tensions entre parents et enfants, avec une complexité accrue par les familles recomposées. « Il y a plus de familles recomposées qu’il y a 20 ou 30 ans, ça complique beaucoup plus l’équation … » décrit-elle. Certains viennent simplement pour savoir s’ils seront seuls ou entourés au passage à la nouvelle année. Et la voyante devient alors une sorte de baromètre de ce que représentent vraiment les fêtes pour certains. Un mélange d’attente, de pression, de peur du conflit… et parfois, de drôle de suspense, pour un repas censé être “joyeux” avant tout.
On n'est pas là pour répéter sans arrêt les mêmes choses
Derrière sa table de consultation, Sandrine Gavory ne se présente pas comme une « faiseuse de miracles », mais comme quelqu’un qui vit avec ce don depuis toujours. Medium et voyante, ce qu’elle appelle son « canal » s’est révélé dit-elle dès l'âge de 15 ans. Elle commence réellement la voyance vers 20 ans, sur la pause du midi auprès de ses collègues, puis auprès des amis. Aujourd’hui, elle est agréée par l’Institut National des Arts Divinatoires, une forme de garantie dans un milieu où les arnaques existent. Côté clientèle, Sandrine dit recevoir reçoit « autant d’hommes que de femmes », mais avec des codes différents. Les hommes viennent plus souvent « en cachette », surtout quand leur couple bat de l’aile ou que le travail les inquiète. Les femmes arrivent parfois adressées par une amie, une collègue, une sœur. Elle voit des jeunes adultes, des quinquas, des retraités… Pour répondre à leurs questions concrètes, elle dit n'avoir besoin que du prénom et de la date de naissance. Elle les reçoit dans son bureau, ou par téléphone. Elle est même intervenue sur France Bleue lorsqu'elle vivait dans la Creuse, pour ses séances en direct à la radio. Chez tous, elle dit percevoir une recherche d'apaisement, mais elle refuse les rendez-vous trop fréquents, « on n'est pas là pour pousser à la consommation, ni pour répéter sans cesse la même chose ».
Entre travail, amour… et besoin d’être rassuré
En dehors des fêtes, Sandrine Gavory s'aperçoit que les grandes constantes reviennent toujours depuis qu'elle a commencé à pratiquer il y a 40 ans : le travail et les histoires de cœur. Mutation qui n’arrive pas, reconversion, peur d’un licenciement, vente d’une maison qui n’aboutit, couple qui se délite, nouveau départ amoureux… Les questions sont toujours très ciblées. Beaucoup viennent surtout pour être confortés dans une décision déjà prise, ou qu’ils n’osent pas prendre. Sandrine Gavory se refuse cependant 'aborder deux sujets, la santé et la mort. Mais au fond, ce qui revient le plus souvent, ce sont des vies ordinaires un peu cabossées, des choix difficiles, et ce moment où l’on vient chercher un repère, avant de tourner la page d’une année et d’entrer dans la suivante.
