Porte-avions nouvelle génération : la CGT Navale refuse de « se joindre aux déclarations enthousiastes »
Le syndicat oppose le futur porte-avions à plusieurs milliards d’euros à la réalité quotidienne d’un hôpital de Saint-Nazaire sous tension, et en manque de moyens.
Dimanche 21 décembre, en déplacement à Abou Dhabi, Emmanuel Macron a annoncé avoir donné son feu vert au lancement de la construction du porte-avions de nouvelle génération (PANG), appelé à remplacer le Charles-de-Gaulle à l’horizon 2038. Dans le même temps à Saint-Nazaire, où sera construit le bâtiment militaire, le centre hospitalier communiquait sur une nouvelle situation de tensions aux Urgences. C’est ce télescopage entre un programme militaire géant, et un système de santé local en souffrance, que la CGT navale a choisi de mettre en avant dans un communiqué de presse diffusé ce lundi 22 décembre.
Le communiqué de la CGT Navale
« La cgt navale tient à réagir en fusionnant deux annonces par voie de presse quasi simultanées cette semaine : l'annonce de la poursuite du programme de construction du porte-avions, pour l'instant en étude et ce pour plusieurs années (première découpe de tôle prévue en 2031). Et l'annonce de la saturation des urgences de l'hôpital de Saint Nazaire, fautes de moyens et de personnels en nombre suffisants. Alors que le président Macron, et derrière lui la cohorte des plus gros industriels de l'armement, pérorent sur la « puissance industrielle et technique » en France, les besoins les plus élémentaires de la population (santé, éducation, transports...) sont sacrifiés au profit d'un ruissellement d'argent et de moyens techniques vers les plus grosses sociétés financières et industrielles. Dans un contexte international de marche à la guerre, notre syndicat cgt naval ne peut rester neutre et ne se joindra donc pas aux déclarations enthousiastes du personnel politique à tous niveaux et des industriels de l'armement ».
