« On fait fi de la puissance économique de la commune » déplore le maire de Montoir-de-Bretagne
Thierry Noguet, avec l'ensemble du Conseil Municipal, exprime son désaccord sur la baisse de la représentation de la commune au sein de la CARENE.

Le conseil communautaire de la CARENE compte aujourd’hui 60 élus, dont 15 vice-présidents, majoritairement issus de Saint-Nazaire (30 élus). L’État impose une nouvelle répartition des sièges, avec deux choix possibles : passer automatiquement à 48 sièges après les Municipales de 2026, ou établir un accord local sous conditions strictes. Saint-Nazaire Agglo a opté pour cette seconde option plus favorable qui porte le nombre total de représentants à 58. Mais certaines communes comme Montoir-de-Bretagne et Trignac voient leur représentation s'effriter et protestent.
Montoir-de-Bretagne perd 1 siège
Les maires ont validé une proposition à 58 sièges. Réunis le 27 mai, ils ont fixé la répartition : Saint-Nazaire passerait de 30 à 29 sièges, Pornichet de 6 à 7, Trignac et Montoir-de-Bretagne de 5 à 4, Donges resterait à 4, Saint-André-des-Eaux à 3, et les petites communes (La Chapelle-des-Marais, Saint-Joachim, Besné, Saint-Malo-de-Guersac) obtiendraient 2 sièges chacune. L’accord doit être adopté par les 2/3 des conseils municipaux avant le 31 août 2025. Un refus local n’annule pas le processus, mais sans majorité, le Préfet appliquera les 48 sièges du droit commun (Ce nouveau principe n'affecte pas les dotations de l'État). La disposition a déjà fait grincer des dents le maire de Trignac Claude Aufort. « On diminue la représentation démocratique » regrette-t-il en séance de Conseil municipal le 26 juin dernier, en demandant de ne pas valider l'accord « pour marquer le coup ». Le maire de Pornichet Jean-Claude Pelleteur a bien proposé de laisser un siège à une autre commune, mais les règles fixées par l'État ne le permettent pas.
Il aurait fallu un signal fort
« En six ans, la population de la commune a augmenté, mais la représentation démocratique diminue : sur ce point, nous sommes en désaccord avec l'État » déclare le maire de Montoir-de-Bretagne, Thierry Noguet, en Conseil municipal le 3 juillet. Il appele les élus, comme son homologue de Trignac, à exprimer leur désaccord sur un mode de calcul basant tout sur la population, sans considérer le poids économique de la commune. Montoir avait 5 conseillers à la création de la Carène, puis 4, et il n'en sera accordé que 3 après mars 2026. « Nous subissons les nuisances d'entreprises locales sans que cela soit reconnu dans notre représentation à la CARENE (…) on fait fi de la puissance économique de Montoir » proteste-t-il, même s'il approuve le passage à 2 sièges pour les petites communes. « Un signal fort aurait été de descendre à 48 conseillers communautaires. Cela aurait été un signal important donné à la population en terme d'économies d'échelle. Mais nous nous sommes heurtés à une fin de non recevoir » regrette Thierry Noguet. À son appel, l'ensemble du Conseil municipal, majorité et opposition, a voté contre la délibération.