Pornichet : quelle est cette œuvre apparue cet été sur la dune ?

La Ville invite habitants et visiteurs à rencontrer l’artiste Mino, et à découvrir officiellement sa scumpture de bronze La Sibylle le 29 août prochain.

Le 5 février dernier, le conseil municipal de Pornichet a validé une convention exceptionnelle : l’artiste peintre et sculpteur Mino a choisi d’offrir à la commune l’une de ses créations monumentales, La Sibylle. Évaluée à 45 000 euros, cette œuvre en bronze a été installée sur la dune du port d’échouage durant l’été. Sa présentation officielle est prévue le vendredi 29 août à 18h30, en présence de l’artiste, entre la Rotonde et le port.

Une œuvre rare et symbolique

Il n’existe que trois exemplaires de La Sibylle, et Pornichet a désormais le privilège d’accueillir le deuxième. Inspirée par la divination et la prophétie, la figure monumentale drapée de bronze évoque tour à tour une voile, une aile, une algue, un oiseau, un coquillage ou encore une silhouette maternelle protectrice. Dressée face à l’océan, elle se veut repère, phare ou ex-voto, enracinée dans la culture maritime locale. Pour Mylène Le Pape, adjointe à la Culture, ce don représente « une chance pour la Ville », qui ne comptait jusqu’ici que peu d’œuvres d’art publiques, en dehors du bronze du Dauphin. La municipalité a pris en charge le socle en béton, le transport depuis la fonderie et prévoit un rétroéclairage ainsi qu’une plaque gravée d’un texte de l’artiste.

Mino, une artiste au parcours singulier

Installée à Pornichet, Mino a souhaité ancrer son œuvre dans le paysage maritime de sa ville d’adoption. Formée dans l’atelier d’Étienne Martin et diplômée de l’École Camondo, elle a d’abord exploré l’univers du cirque avant de s’orienter vers la création monumentale. Lauréate du prix Wildenstein et ancienne pensionnaire de la Casa Velázquez à Madrid, elle a notamment réalisé une fresque pour le ministère de la Culture et un plafond sculpté pour le Centre National du Livre. Avec La Sibylle, elle poursuit sa réflexion autour de la nature, de l’être et du cosmos, dans une œuvre ouverte aux mythologies et aux éléments, qu’elle définit elle-même comme « une invitation au voyage ».