Saint-Nazaire : création d’une maison pour les femmes et leurs enfants victimes de violences
L'ouverture de la Maison Christiane Cabalé a été annoncée lors du Conseil municipal du 1er septembre.
Depuis 2019, la Ville de Saint-Nazaire a ouvert en grand le dossier des violences faites aux femmes. En 2020, elle s'est engagée à créer un lieu dédié pour les femmes victimes et leurs enfants. Après plusieurs années de travail, d'échanges, et de co-construction avec les professionnels engagés dans cette lutte, la Municipalité annonce que ce lieu pourra ouvrir dans les prochains mois.
« Les chiffres sont têtus »
La Ville a lancé un marché public pour l'animation du lieu par des professionnels, « il vient d'être attribué à l'association à vocation départementale SOlidarité femmeS Loire-Atlantique » annonce David Samzun, maire de Saint-Nazaire. Les données traitées par l'Observatoire Départemental dont la Ville est membre sont glaçantes. « Ces données évoluent a la hausse dans notre département en 2023. Environ 6 000 victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un partenaire ou un ex-partenaire. Environ 3 000 victimes de violences sexuelles par un non-partenaire. C'est une lutte de longue haleine, car les chiffres sont têtus. Les chiffres des féminicides ou des signalement sont hélas constants d'année en année » confirme Lydie Mahé, Adjointe au maire en charge des politiques d'inclusion. La création de cette maison répond à un besoin d'accompagner les femmes dans leur reconstruction, et également les épauler dans leur rapport à leur enfant.
Un lieu d'accueil et de ressources
La Maison Christiane Cabalé a été imaginée et co-construite « par et avec les acteurs et actrices du territoire » poursuit Lydie Mahé. La Ville a suivi un processus de dialogue avec les femmes victimes de violence, ou tout juste sorties de ces violences, pour vérifier l'efficacité des dispositifs qui seront mis en oeuvre. Ce lieu permettra d'écouter la parole des victimes, de prendre soin des femmes et enfants en urgence, et de les orienter vers des partenaires dans un parcours de reconstruction. Un accord cadre de 48 mois a été établi avec SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, une association « en pointe dans ce combat », reconnues par les services de l'état et des collectivités, au sein de laquelle interviennent des salariés et bénévoles engagés, notamment pour traiter le numéro 39 19 des femmes victimes de violences. Une responsable, 4 travailleurs sociaux, 1 animateur/trice jeunesse, et 1 assistante comptable prendront leurs fonctions dans ce lieu, après une période de transition, en binôme avec des personnes expérimentées, sur le site de Nantes. L'ouverture est prévue le 1er septembre.
