Saint-Nazaire : le gymnase de la Bouletterie portera bientôt le nom de Christiane Moreau
En cours de rénovation, le nouveau gymnase devrait être inauguré dans le courant de l'année 2026.

La rénovation du gymnase de la Bouletterie touche à sa fin. En séance de conseil municipal, la majorité a proposé que le futur équipement rénové porte le nom de Christiane Moreau, ancienne basketteuse internationale et résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un chantier à 1,65 million d’euros
Le gymnase de la Bouletterie bénéficie d’une rénovation complète de 1,65 million d’euros TTC, incluant études et honoraires. Le chantier, amorcé dès 2019 avec le remplacement de la toiture, comprend une série d’améliorations majeures telles que l'isolation thermique par l’extérieur, un nouveau bardage, le remplacement des menuiseries, la mise en conformité avec les normes sportives, la création de nouveaux vestiaires pour les arbitres, une salle de réunion, une infirmerie, un stationnement PMR, ainsi qu’un nouveau sol sportif et une remise à neuf complète des abords et des peintures. Tout ces travaux participent à la modernisation de l’équipement tout en réduisant sa consommation énergétique. Implanté au cœur d’un quartier prioritaire de la politique de la ville, le gymnase accueille au quotidien les élèves de l’école publique, le centre de loisirs, ainsi que diverses activités municipales ouvertes à tous. Il est aussi le terrain d’entraînement et de compétition du club féminin des Fréchets, fort de 300 licenciée. C'est un véritable lieu de vie pour le quartier.
Une sportive et résistante honorée
La délibération présentée par la majorité le vendredi 3 octobre en Conseil municipal, proposait de baptiser le gymnase du nom de Christiane Moreau (1906-2000), figure marquante du sport féminin et de la Résistance. Originaire de Nantes, ancienne capitaine de l’équipe de basket du club NAMETA, elle participa en 1938 au championnat d’Europe à Rome sous les couleurs de l’équipe de France. Durant la guerre, elle s’engagea dès 1942 dans la Résistance comme agent de renseignements. Arrêtée en 1944, elle fut déportée au camp de Ravensbrück, avant d’être libérée en avril 1945. De retour à Nantes, elle reprend son métier de pharmacienne et fonde une section féminine pluridisciplinaire (basket, volley, handball, natation) au sein du Stade Nantais Université Club. En séance, les élus de la majorité ont salué « le parcours exceptionnel d’une femme d’engagement, de sport et de résistance ». Un choix qui fait écho à l’histoire du quartier et à la vitalité du sport féminin nazairien.