Montoir-de-Bretagne : Thierry Noguet dit “oui” à un second mandat
Le maire de Montoir-de-Bretagne a confirmé à SaintNazaireNews sa candidature pour un second mandat aux élections municipales.

À 63 ans, Thierry Noguet aborde un nouveau tournant de sa vie politique. Après une carrière de 42 ans au Crédit Mutuel, où il fut notamment directeur des relations clientèle au siège nantais, le Montoirin, fraîchement retraité depuis le mois de mai dernier, se dit prêt à se remettre l’ouvrage. Né à Saint-Nazaire, mais installé depuis toujours à Montoir-de-Bretagne, il connaît sa ville par cœur. Marié, père d’un enfant et grand-père, il revendique avant tout un engagement « au service de tous ». Proche du centre gauche sans jamais avoir été encarté, ancien délégué CFDT, Thierry Noguet se présente avant tout comme un homme de consensus. « Notre équipe comprend des personnes venues de tous horizons, du Modem à la CGT. Notre combat, c’est la ville, et pas un idéal politique » insiste-t-il. C’est d’ailleurs sous la bannière Unis pour Montoir que le maire mènera sa liste, après avoir été désigné à la tête du collectif lors de l’assemblée générale du 11 octobre dernier. Il souhaite désormais « ouvrir les portes à de nouvelles énergies », invitant les habitants à rejoindre le mouvement, qu’ils soient experts ou simples citoyens désireux de contribuer.
Une décision mûrement réfléchie
« Quand nous avons gagné en 2020, je partais pour deux mandats » confie Thierry Noguet. Les dernières années n’ont pourtant pas été de tout repos. L’affaire Yara, les menaces de mort… autant d’épreuves qui auraient pu le décourager. Mais le maire a fermement décidé d’aller « au bout du processus », poussé également par les habitants et son équipe. « Le premier mandat sert à construire, le second à voir les fruits de son action » insiste-t-il. Serein, il assure vouloir « placer la barre encore plus haut ». Il annonce également qu'il ne briguera pas le fauteuil de maire une troisième fois en 2032, mais qu'il s'attachera à former la relève future. Quelques têtes devraient néanmoins changer, « il y aura un renouvellement au sein de la liste pour avoir un œil neuf », annonce-t-il sans citer de nom. Thierry Noguet lance un appel à la mobilisation, en emettant également l'idée d'un grand débat public entre les listes en lice, filmé et diffusé. « L’abstention m’inquiète. On doit redonner envie aux gens de voter » insiste-t-il. le maire de Montoir-de-Bretagne espère également conserver son poste de vice-président de la CARENE en charge des déchets et de l’environnement, où il suit notamment le grand projet d’écocentre de Trignac, prévu pour 2029.
Un bilan solide et des projets en cours de réalisation
Depuis 2020, Thierry Noguet déclare avoir « tenu ses promesses ». Il cite notamment la transformation du centre-ville et la métamorphose du Parc de l’Aventurier avec la création du pumptrack. « C’était un lieu de deal. Aujourd’hui, c’est un lieu de vie et de rencontre pour toutes les générations » se félicite-t-il. Il rappelle également les avancées sur la maison médicale, dont les travaux débuteront début 2026. « Nous avons désormais plus de médecins qu’avant, dont deux angiologues », note-t-il, reconnaissant toutefois que « le temps administratif est parfois long et peut amener des retards ». Certains projets sont déjà sur les rails : la reconstruction de l’école Jean-Jaurès, âgée de plus de 50 ans pour en faire un bâtiment exemplaire sur le plan énergétique et environnemental avance. « Les premiers coups de pioche seront donnés début 2026 ». Côté finances, Montoir-de-Bretagne se porte bien. « La ville est à moins de trois ans d’endettement, c’est exceptionnel » souligne l’élu, en saluant le travail de son adjoint aux finances, Pascal Evain, « qui fait l’unanimité, y compris dans l’opposition ». Thierry Noguet annonce qu'il restera à ce poste s'il est réélu.
Santé, environnement et participation citoyenne au cœur du programme
Le candidat maire veut faire du prochain mandat un temps fort pour la santé et l’environnement. « Je continuerai ce combat », assure-t-il, en référence à Yara, mais aussi à sa récente opposition à l’implantation de la Société des liants de l’Ouest. Il regrette que l’opposition n’ait pas manifesté d’intérêt en Conseil municipal sur ce dossier. « Quand on aspire à être maire, il faut se demander ce qu’on fait pour sa ville » insiste-t-il. Fidèle à sa démarche participative, il entend continuer à associer habitants et acteurs locaux. « Nous avons travaillé avec les enseignants, les ATSEM et les parents sur l’école Jean-Jaurès, comme nous l’avions fait pour le parc de l’Aventurier ou le terrain synthétique. Quand on fait participer, les gens adhèrent » constate-t-il. Sous son mandat, la commission accessibilité a également été relancée dès 2020 en impliquant des personnes en situation de handicap, et les habitants disposent en fin de conseil municipal d’un temps de parole inédit. Une pratique qu’il entend poursuivre pour associer la population aux différents projets.
Logement, sécurité et avenir du territoire
Montoir-de-Bretagne doit relever un défi majeur, celui de loger les salariés des grands donneurs d’ordre comme Airbus ou les Chantiers de l’Atlantique. Coincée entre Loire et zones humides, la commune manque de foncier disponible. « On ne peut pas concevoir qu’un salarié fasse 50 minutes de voiture pour venir travailler » plaide le maire, soulignant les efforts de coordination entre Airbus et le réseau Hélyce pour adapter les horaires. Pour attirer de nouvelles familles, un lotissement de 50 logements sera lancé près de l’école Jean-Jaurès à partir de 2026. Côté sécurité, le maire se dit préoccupé par les violences conjugales. « Un tiers des interventions des gendarmes concernent ces faits » constate-t-il. Il rappelle la création sous son mandat de logements d’urgence pour les femmes victimes, et sa décision d'armer la police municipale. Il regrette toutefois qu’une opportunité de créer une brigade de gendarmerie ait échappé à la commune voisine de Donges, pour soulager les 35 gendarmes appelés à intervenir à Saint-Malo-de-Guersac, Saint-Joachim, Montoir-de-Bretagne, Donges et Trignac. « Suite aux menaces de mort, j'ai reçu le général Le Gentil, qui m'avait confié une opportunité d'ouvrir cette brigade avec 6 ou 7 gendarmes, à Donges, et qu'il n'y avait besoin que de la signature du maire pour cela. Mais il ne s'est pas saisi du dossier » explique-t-il. Malgré tout, il se félicite que la vidéoprotection, modernisée sous son mandat, a permis de résoudre « un paquet d’affaires ».
Un maire déterminé à « faire encore mieux »
Thierry Noguet aborde cette nouvelle campagne avec confiance. « Si je me représente, c’est pour gagner » affirme-t-il. Fort de son expérience, il veut poursuivre la modernisation de Montoir-de-Bretagne en s’appuyant sur l’écoute, la transparence et la proximité, « être maire ici, c’est être à la fois avec les dirigeants d’Airbus et les familles qui cherchent une place en crèche. Il faut savoir parler à tout le monde ». C’est aussi un maire courageux qui se présente à nouveau devant les électeurs. Thierry Noguet fut l’un des premiers à mettre sur la table le dossier sensible de l’usine Yara, osant affirmer publiquement qu’« on ne peut pas sacrifier la santé au nom de l’emploi ». Un positionnement qui lui a valu des menaces de mort, mais aussi le respect d’une partie du monde politique. « D’autres élus ont ensuite emboîté le pas » rappelle-t-il, non sans une pointe d’amertume envers certains comportements. Il cite notamment la députée Sandrine Josso, qui avait publiquement déclaré « soutenir Thierry Noguet » sur un plateau télé sans jamais, selon lui, avoir pris contact avec lui. À l’inverse, il rend hommage à Matthias Tavel, député insoumis, « qui, malgré nos divergences politiques, bosse ses dossiers et a été l’un des premiers à m’appeler ». Sa ligne de conduite à lui, reste inchangée, « Travailler pour la ville avant tout ».