Saint-Nazaire : décarbonation du port, énergie, eau… Nouveaux défis à relever pour l’agglo

La soirée de rentrée de la CARENE organisée le mardi 12 septembre, a donné lieu à des échanges sur la nécessaire transition énergétique au sein de l'agglomération.

© Photo : SaintNazaireNews.fr

Chaque année au mois de septembre, l'agglomération de Saint-Nazaire organise une traditionnelle soirée de rentrée pour aborder les grands enjeux à venir, en compagnie d'élus et acteurs économiques et environnementaux. Pour la première fois ouverte au grand public, elle a permis de jeter un oeil sur le futur en compagnie d'intervenants de qualité.

Près de 9 000 habitants de plus en 7 ans 

Près de 9 000 nouveaux habitants se sont établis dans l'agglomération au cours des 7 dernières années. Un vrai défi à relever pour le logement, le transport, l'emploi, la consommation d'énergie. Bref, tous les modes de vie qui impactent notre environnement et qui devront nécessairement changer pour atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050. Mais quel est notre degré d'adaptabilité et d'acceptabilité ? Éric Prud'Homme, directeur de l'ADEME des Pays de la Loire, était invité pour apporter quelques éléments de réponse. 4 scénarios sont à l'étude à l'ADEME pour arriver à une société plus sobre. Chacun incluant en diverses proportions des notions de sobriété, de partage, de coopération, et de développement de nouvelles technologies. Reste à savoir ce qui peut être le plus acceptable par les citoyens et faisable en pratique, sans exclusion sociale. « Ce qui est certain, c'est qu'il faut commencer dès maintenant » a insisté Eric Prud'Homme.

« Sans l'industrie, on n'arrivera pas à le faire »

Pour David Samzun, le scénario d'un repli sur soi et d'une grande frugalité n'est pas souhaitable, car « sans l'industrie on n'arrivera pas faire cette transition ». Le maire de Saint-Nazaire a fait le lien avec l'exposition Transitions XXL présentée jusqu'au 24 septembre au LIFE, pour mettre en avant toutes les avancées de l'industrie qui vont en ce sens. En soulignant l'importance de la volonté politique, mais aussi le poids de la responsabilité, notamment sur de nouvelles problématiques comme celle de l'eau, il estime « qu'il n'y a pas de petits ou grands projets, tous ont leur importance sur le bassin nazairien pour participer à cette transition ». Bruno Michel, directeur du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne et président de l'association des industriels de Loire Estuaire est revenu sur le label ZIBAC obtenu par le port de Nantes Saint-Nazaire pour réduire son empreinte carbone, et sur l'aide versée par l'état pour financer les infrasctructures de demain. « Le port vit d'énergies fossiles, il doit passer à des énergies décarbonées  » a-t-il rappelé.

Heïdi Sevestre invitée de la soirée de rentrée

La soirée s'est achevée sur une note d'espoir avec l'intervention de Heïdi Sevestre. Originaire de Haute-Savoie et habitante de l'archipel de Spitzberg en Norvège, la glaciologue est la première témoin de l'élévation des températures, qui est 5 à 6 fois plus rapide dans l'Arctique que sur le reste de la Planète. Une grande menace pour l'ensemble de la planète étant donné le rôle essentiel de climatiseur joué par la banquise. Après avoir passé un après-midi de médiation en compagnie d'écoliers et lycéens de Saint-Nazaire, elle a partagé avec le public présent les retours des enfants, et la note d'espoir qu'elle lit dans le foisonnement des idées qu'ils ont à apporter. Une génération pour qui il reste encore tout à faire, et « qui ne doit pas oublier de voter pour décider de son avenir » a-t-elle ajouté.