Publié le 28 Août 2023 à 14:58.

Saint-Nazaire : deux nouvelles fresques monumentales sur les murs de la ville

Les artistes Makiko Furuichi et Olivier Garraud ont été invités par la Ville de Saint-Nazaire à habiller des façades de l'avenue Léon Blum et de la rue des Halles.

Saint-Nazaire : deux nouvelles fresques monumentales sur les murs de la ville Makiko Furuichi et Olivier Garraud / © SaintNazaireNews.fr

L'art s'est à nouveau invité dans la rue en cette fin d'été, sous la forme de deux peintures murales visibles depuis l'espace public. Entamée depuis plusieurs années par la Municipalité pour rendre accessible l'art au plus grand nombre, cette démarche constitue également une façon originale et plaisante d'accompagner l'évolution de la ville, et toutes ses transformations. Comme des jalons de l'évolution de Saint-Nazaire à un temps donné, ces fresques sont à vocation temporaire, d'une durée minimum de 5 ans. La peinture murale du numéro 5 de l'avenue Léon Blum réalisée par l'artiste franco-japonaise Makiko Furuichi vient consolider le lien tissé ces dernières années entre le centre-ville et le front de mer, tandis que la peinture XXL du dessinateur Nazairien Olivier Garraud signale l'essence artistique de Saint-Nazaire qui se diffuse depuis le tiers lieu culturel Bain Public. Elles ont été présentées par les deux artistes ce lundi 28 août 2023.

Yōkaï et végétation au numéro 5 de l'avenue Léon Blum

L'aquarelliste franco-japonaise Makiko Furuichi a découvert Saint-Nazaire en 2008, alors qu'elle était encore étudiante aux Beaux-Arts au Japon. « Nous avions réalisé un échange avec les Beaux-Arts de Nantes et poussé la visite de la région jusqu'à l'Estuaire. C'est là que j'ai découvert Saint-Nazaire, une ville formidable, avec son architecture, ses bateaux, la présence de la mer » explique-t-elle. 15 ans plus tard, elle a repris avec bonheur le chemin de la cité portuaire pour y imprimer sa palette faite de couleurs et formes oniriques. Dans son oeuvre intitulée Rêverie détrempée, des végétaux terrestres poussent à côté de plantes comme venues d'un étrange monde aquatique profond. L'oeuvre de 100 mètres carrés s'inspire autant du bord de mer, que de la Brière proche où elle s'est promenée pieds nus en s'imprégnant des couleurs, des formes, et des sons. En descendant l'avenue Léon Blum jusqu'au front de mer, les passants peuvent aussi jouer à trouver cachés dans ce dessin poétique des Yōkai, petits esprits taquins et surnaturels issus du folklore japonais. Artiste spontanée, Makiko Furuichi aime peindre avec un minimum d'esquisses préparatoires, et réfléchit sur place à ses oeuvres. « Pendant la réalisation de cette oeuvre qui a duré 5 jours, j'ai aussi pu discuter avec les passants. Finalement, j'ai l'impression d'avoir créé quelque chose avec les habitants de la ville » se réjouit-elle. C'est d'ailleurs grâce aux habitants propriétaires, qui ont offert en support le pignon de leur immeuble, que cette fresque a pu voir le jour.

« Nous étions demandeurs »

Joël Bourgeais et Karine Pihuit ont acheté l'immeuble du 5 de l'avenue Léon Blum peu avant le Covid, avec d'importants travaux à effectuer pour lui redonner vie. « Nous adorions déjà la fresque de David de la Mano située un peu plus haut dans l'avenue. Un jour durant le Covid, nous avons trouvé un mot des services de la Ville dans la boîte aux lettres, nous demandant si nous aimerions prêter le pignon à un artiste. Nous avons aussitôt dit oui » se souviennent-ils. La suite aura été un peu plus longue, en raison des travaux sur l'immeuble et de la période du Covid ralentissant le projet, mais ils ont finalement pu rencontrer l'artiste à qui ils allaient confier leur mur. « Nous avons eu la surprise de l'oeuvre jusqu'au dernier moment » ajoutent-ils. Le maire de Saint-Nazaire David Samzun ajoute : « d'autres supports existent dans la ville, et il faut le dire aux propriétaires : vous pouvez égayer l'espace public à travers cet acte de générosité ».

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Un dessin poétique et géométrique au 22 rue des Halles

Ouvert en mars 2021 suite à un appel à projet lancé par la Ville, le lieu culturel Bain Public s'est peu à peu ancré dans le paysage artistique de Saint-Nazaire. La Municipalité a souhaité améliorer la visibilité et la raison d'être de ce lieu de résidence et de création par une oeuvre. Le pignon de l'immeuble jouxtant Bain Public, propriété de la ville, a été recouverte par le dessinateur nazairien Ollivier Garraud. L'artiste a repris les codes du projet L'Office du Dessin qu'il mène depuis 2016 pour y réaliser son oeuvre XXL Il n'y a pas de signaux sans feu. Un challenge car il s'agit de son tout premier dessin réalisé dans l'espace public, composé d'un entrelacs de cercles, demi-cercles et quarts de cercles réalisés sur un quadrillage. « En tant que dessinateur, je travaille exclusivement sur du papier à carreau.J'aime montrer qu'au fond un dessin, ce sont des formes géométriques simples qu'il suffit d'agencer » explique-t-il. Plus familier des dessins à message politique et sociétal, l'artiste a ici révélé sa facette poétique : des volutes de fumées pour symboliser le bouillonnement de l'art, ou encore le passé du bâtiment avec les vapeurs de ses bains douches. Le quadrillage fait écho aux cahiers d'écoliers, ceux de l'école Gambetta située de l'autre côté de la rue, avec lesquels il mènera à la rentrée des ateliers artistiques.

Une nouvelle fresque à venir au SNTC

Hélène Le Gargasson, chargée de mission art visuel et art public à la ville de Saint-Nazaire, sillonne depuis plusieurs années les rues de la ville pour dénicher les murs qui pourraient accueillir de nouvelles oeuvres. C'est lors d'un de ces repérages en vélo qu'elle a eu un coup de coeur pour l'immeuble de l'avenue Léon Blum. Perspective dans la ville, lien avec les transformations en cours, surface, visibilité … Les murs retenus ne sont jamais choisis au hasard. « Nous souhaitions offrir ces deux nouveaux espaces à des artistes plasticiens autres que ceux directement issus du street-art » explique-t-elle. Les oeuvres sont temporaires, car directement liée aux mutations actuelles de la Ville. Les artistes suivent durant 5 ans leur oeuvre, puis après 5 à 10 ans, le temps faisant aussi son oeuvre, elles pourront être remplacées ou effacées. Les Nazairiens pourront bientôt compléter leur parcours artistique dans la ville en découvrant une nouvelle réalisation, cette fois-ci sur le mur séparant le SNTC (Saint-Nazaire Tennis Club) et l'avenue Pierre de Coubertin. « L'oeuvre sera située juste à côté des nouveaux terrains de Padel. L'oeuvre sera très végétale, en lien avec l'environnement boisé » révèle Hélène Le Gargasson. Il faudra attendre encore quelques semaines avant de pouvoir l'admirer, elle devrait être achevée dans le courant du mois de septembre.

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