Saint-Nazaire : un labo mobile pour étudier la qualité de l’air route de la Côte d’Amour
Saint-Nazaire Agglo a sollicité Air Pays de la Loire pour comparer le niveau de polluants avant et après le chantier de réaménagement.
Va-t-on pouvoir mieux respirer lorsque le chantier de la route de la Côte d'amour sera achevé ? Les engins sont à l'œuvre depuis le début du mois de janvier pour de premiers travaux sur les réseaux, avant l'aménagement à proprement parler. Et c'est une totale transformation de la 2 x 2 voies qui s'amorce, pour pouvoir circuler ensuite sur un véritable boulevard urbain revégétalisé desservi par la ligne 2 hélYce +, avec une large place laissée aux piétons et aux cyclistes. Très clairement, les transports individuels en voiture sont dans le collimateur, et leur diminution pourrait présenter des bénéfices pour la santé. La campagne menée par Air Pays de la Loire permettra de le vérifier.
Des objectifs à atteindre
Saint-Nazaire agglo a missionné Air Pays de la Loire pour mener cette étude comparative. « L’objectif est de mesurer l’impact du projet sur la qualité de l’air sur le secteur, en réalisant des relevés avant et après travaux. Il s’agit donc d’activer tous les leviers possibles pour vérifier que les objectifs inscrits dans le Plan Climat Air Energie (PCAET) territorial de l’agglomération ainsi que dans le Plan de déplacements urbains (PDU) sont atteints » explique la CARENE. À l'horizon 2030, ces objectifs visent une réduction de 18 % des consommations en énergie liées au transport, et une baisse de 24 % des émissions de gaz à effet de serre associées. Plusieurs polluants vont donc être scrutés à la loupe et mesurés : le dioxyde d'azote issu du trafic routier et plus particulièrement des voitures Diesel, le monoxyde de carbone, le benzène, et les particules ultrafines PM2,5 et fines PM10, qui peuvent provenir de l'usure de la chaussée, des pneus, ou des pots d'échappement.
Des mesures sur les 2 km de la route
« Pour évaluer l'influence du réaménagement de la route de la Côte d'Amour sur les polluants caractéristiques du trafic routier, nous avons procédé à deux types de mesures » explique Air Pays de la Loire. Il a fallu identifier plusieurs sites pour installer le dispositif sur les 2 km de route. « Durant 4 semaines avant le début des travaux, notre remorque laboratoire était stationnée sur les parkings face à Géant Océanis » poursuit l'association de surveillance de l'air. Le petit labo mobile capte les polluants grâce à une tête de prélèvement sur son toit. Leur concentration est mesurée dans des analyseurs placés dans la remorque, puis les données sont transmises pour analyse par les différentes équipes d'Air Pays de la Loire. Ces données sont complétées par des mesures passives, au moyen de petits tubes à peine visibles, placés à l'air libre sur les poteaux ou panneaux indicateurs, et qui permettent de capter la concentration en dioxyde d'azote et en benzène sur 1 semaine. « Nous allons pouvoir disposer d'un jeu de données avant et après travaux, sur une même période de 4 semaines, et durant la même période hivernale » indique Air Pays de la Loire. Le camion laboratoire devrait revenir à l'hiver 2025 et l'hiver 2026. Pour avoir mené des campagnes similaires dans d'autres agglomérations, Air Pays de la Loire s'attend à une baisse des polluants mesurés. Les premiers résultats d'analyses devraient être communiqués à partir d'octobre 2024.
